Photo : Riad De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La 2ème journée de grève des praticiens de la santé publique a enregistré une légère progression. Selon le docteur Zeberi, porte-parole du SNPSP à l'échelle de la wilaya, le taux de suivi a atteint 62%. Le plus grand pourcentage est relevé au niveau des EPH et EPS du Khroub qui ont affiché une majorité écrasante avec Hamma Bouziane, Zighoud Youcef et la nouvelle ville. Un fait justifié par l'absence du Syndicat national des médecins généralistes (SNMG) au sein de ces localités. Expliquant ce net ascendant dans le débrayage notamment au chef-lieu de wilaya, après un début trop timide, notre interlocutrice mettra l'accent sur le travail de proximité réalisé au lendemain des déclarations de Ould Abbes. «Nous nous sommes attelés à expliquer aux praticiens que rien de concret n'a été entériné par la tutelle et que le régime indemnitaire exposé par le ministre de la Santé n'est pas celui qu'on revendique. Et l'amendement du statut mérite une grande application comme il a été consigné dans les premiers pourparlers», a-t-elle précisé tout en promettant que les prochains jours seront encore plus percutants en matière de suivi, une fois que la corporation a «épluché» les concrétisations qu'elle juge «abstraites». Le SNPSP est allé loin pour convaincre ses adhérents sur la nécessité de maintenir le gel. Selon les représentants de ce syndicat, «les ordonnateurs n'ont reçu aucun décret pour pouvoir amorcer la nouvelle grille de salaires. C'est la preuve tangible qui permettra une adhésion encore massive à ce débrayage». «Je défie n'importe quel gestionnaire d'une quelconque structure de santé d'effectuer la paie de juin avec la nouvelle augmentation», soutient le coordinateur du SNPSP au Khroub. Pour étayer son argument, il a tenté de persuader quelques médecins restés jusque-là inflexible devant la grève. «Ils ont sollicités un directeur d'établissement pour lui demander si la paie du mois de juin enregistrera du nouveau, en vain», souligne notre interlocuteur avant d'expliquer : «Aucun décret n'est venu apporter du nouveau.» Un atout à faire valoir au sein de la corporation notamment celle qui est demeurée réticente au mouvement de grève à son premier jour. Par ailleurs, le Syndicat national des praticiens de santé publique dénonce l'attitude jugée peu élégante du syndicat des médecins généralistes (SNMG). «Il ne représente que lui-même. Sa représentativité est insignifiante et ne jouit que du consentement de la tutelle.» En clair, sans tirer à boulets rouges sur cette «minorité» syndicale (SNMG) qui renferme uniquement, comme son appellation l'indique, des médecins généralistes, le SNPSP s'attribue le droit d'exercice syndical du fait de sa masse d'adhérents estimée à plus de 600 entre médecins, chirurgiens-dentistes et pharmaciens. S'agissant du syndicat des praticiens spécialistes, la mobilisation est importante dans différentes communes. A cet effet, le porte-parole du mouvement, M. Zeghoud, attestera que le taux de suivi est appréciable quoique cet enthousiasme ait poussé les premiers responsables du secteur à lancer des intimidations afin de «casser» la mobilisation. «Nous maintenons notre décision de continuer la grève jusqu'à satisfaction de nos préoccupations noir sur blanc», conclut–il.