Photo : Riad Par Mekioussa Chekir Les gardes communaux ne relèveront plus désormais du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales mais seront placés sous la tutelle de celui de la Défense nationale et ce, conformément au décret présidentiel n° 11-89 de février 2011, publié dans le Journal officiel du 8 mai 2011. Selon le même texte, «la mise en œuvre du transfert du pouvoir de tutelle et l'intégration du corps de la garde communale au ministère de la Défense nationale sont conduites et coordonnées conjointement par le ministère de la Défense nationale et le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales». L'article 4 dudit décret prévoit, en outre, que «le dispositif réglementaire régissant la direction générale de la garde communale et ses démembrements à travers le territoire national est maintenu en vigueur, à titre transitoire, jusqu'au parachèvement de l'opération de transfert de tutelle». D'autres dispositions sont contenues dans l'article 2 s'agissant de la liste des personnels par catégorie, du lieu d'affectation… Il y a lieu de rappeler que ce corps spécifique des services de sécurité a vu le jour en 1994 comme une nécessité au plus fort de la crise sécuritaire et ce, afin de constituer un renfort aux autres corps de sécurité déployés sur le front de la lutte antiterroriste en Algérie. Leur implantation avait eu lieu essentiellement dans les milieux ruraux ou dans les périphéries des grandes villes, connus à l'époque pour être des fiefs privilégiés des groupuscules terroristes. Leur nombre était estimé à environ 90 000 éléments. Ces derniers mois, ce corps de sécurité avait particulièrement fait entendre parler de lui à travers les multiples mouvements de protestation qu'ils ont organisés à travers le territoire national en vue de faire valoir leurs droits. Entre autres revendications, les gardes communaux avaient exigé que leur statut soit définitivement défini avec tout ce que cela suppose comme droits et obligations; d'obtenir un congé annuel de 30 jours au lieu des 21 jours. Aussi avaient-ils réclamé d'être indemnisés pour les 16 heures de travail non prises en compte dans leurs salaires, de même que le versement à titre rétroactif de ce qu'ils auraient dû percevoir comme rappel au même titre que les autres corps de sécurité depuis 2008. Etaient également exigés la prise en charge médicale des blessés et autres invalides comptabilisés dans leurs rangs ainsi qu'un salaire de 28 000 DA pour ceux qui désirent partir en retraite anticipée.