Photo : Riad Par Faouzia Ababsa Le Parti des travailleurs a remis à l'instance dirigée par Abdelkader Bensalah ses propositions quant aux réformes politiques. Des présentations orales ont été faites par les membres de la délégation qui ont été reçu lundi dernier par la commission consultative. Des présentations qui ont été par la suite traduites sur document et remis aux fins d'être transmises au président de la République. A ce propos, justement le bureau politique du PT en a rendu compte durant la troisième session du comité central, devant lequel il est responsable et soumis à son contrôle, trois jours durant à la mutuelle des travailleurs des matériaux de construction à Zéralda. Parmi les documents remis, l'on citera, selon les propos de la secrétaire générale du PT, la lettre adressée par elle au nom du parti, au chef de l'Etat en 2006. «Une lettre d'une actualité brûlante puisqu'elle pose l'ensemble de la problématique des réformes politiques avec en toile de fond, sinon en priorité le recours à la révision de la Constitution.» Un mémorandum a d'ailleurs été remis à l'instance consultative. Les autres documents sont relatifs aux propositions de lois et d'amendements de celles déjà en vigueur. A l'image de la loi électorale, dont le PT a présenté 24 amendements, l'indépendance de la justice, dans laquelle la formation de Mme Hanoune revendique la suppression pure et simple de l'inspection générale, car dépendant de la chancellerie et l'élection des magistrats par leurs pairs. «C'est comme cela que l'on atténuera la pression sur les magistrats et qu'on les débarrassera du spectre des mutations et révocations parce qu'ils auront fait leur travail.», a déclaré hier la secrétaire général du parti lors d'une conférence de presse qu'elle a animée à l'issue du comité central. L'autre proposition de loi et qui a constitué pendant des années le cheval de bataille du PT est relatif aux cas d'incompatibilité avec le mandat électif, et dont même le président de la République a annoncé l'élaboration d'un texte dans ce sens. La délégation du PT a également remis à M. Bensalah et ses collaborateurs sa contribution sur l'élargissement de la participation politique de la femme dans les instances élues. Une proposition de loi sur le code de la Wilaya que le PT veut substituer à celui qui se trouve au niveau du gouvernement et qu'il juge dangereux figure aussi parmi les documents transmis. Tout comme une contribution relative à la révision de la loi sur les partis politiques, le code de l'information. Enfin, le Pt a proposé la création de trois secrétariats d'Etat qui seront en charge respectivement de Tamazight, de la protection des couches les plus vulnérables et des droits de l'homme, et de l'égalité en droits et de la citoyenneté. Ainsi qu'un ministère de la planification. Enfin, le PT propose l'élargissement de la saisine du Conseil constitutionnel aux groupes parlementaires, aux partis et aux syndicats. la suppression pure et simple de la peine de mort dont l'exécution est gelée depuis 1993, l'Algérie ayant accepté un moratoire à ce sujet. Cependant, le Parti des travailleurs estime que la mère des réformes des textes reste et demeure l'amendement de la Constitution qui est la matrice et d'où découleront toutes les autres lois. «Là, on fait le contraire», a indiqué hier Mme Hanoune tout en comprenant le souci du président de la République, comme elle l'a précisé, de reporter l'élaboration de la loi suprême du pays pour la confier à la prochaine Assemblée, celle en place n'est pas habilité à le faire et encore moins à légiférer en matière d'incompatibilité du mandat électif. Dès lors que dans cette assemblée il y amalgame entre les affaires et le politique. D'autre part, la SG du PT a estimé que les réformes politiques ne signifient pas être une addition de lois, mais un processus. «Il s'agit de la refondation de l'Etat. Nous allons vers une véritable deuxième république. Néanmoins, elle ne s'explique pas que la commission des consultations ait déterré ce qu'elle a qualifié de «cadavres politiques et de sigles», en plus de 250 invitations adressées par ladite commission. Pour elle, ce ne peut pas signifier autre chose que la dilution des ces réformes. «Ce n'est pas sérieux !», s'es-elle exclamée.