Photo : M. Hacène Par Salah Benreguia «Il ne faut pas rester dans une longue passivité. Le ministère a fait son travail. A vous, en tant qu'entités commerciales, d'avoir une action offensive vis-à-vis des instruments de paiement et des clients». Cette recommandation émane du ministre des Finances, Karim Djoudi, faite lors du séminaire organisé, hier, par son département consacré aux instruments de paiement modernes. Pour M. Djoudi, «il appartient maintenant aux banques et aux relations de promouvoir les instruments de paiement actuellement opérationnels, voire d'envisager le développement de nouveaux produits qui bénéficieront du socle mis en place par le secteur bancaire».Karim Djoudi qui s'exprimait devant une assistance composée majoritairement des P-DG des banques publiques, a ajouté que cette rencontre permettra de mettre à nu les contraintes rencontrées sur le terrain et de reconnaître l'existence de retards dans l'installation des TPE (Terminaux de paiement électroniques) dans les lieux publics (hôtels, centres commerciaux, etc.), qui relève tant des banques que de la Société d'automatisation des transactions interbancaires et de monétique (Satim). «Il est indéniable que la place dispose aujourd'hui d'une véritable autoroute de l'information pour véhiculer rapidement et sans aucun problème technique, les transactions de paiement. Il s'agit donc pour les banques d'accompagner les entreprises et les citoyens dans l'utilisation des instruments modernes mis à leur disposition», a-t-il souligné. «Désormais, les performances de nos établissements seront évaluées notamment en fonction de développement de leur clientèle et de l'usage qui sera fait, par celle-ci, des instruments de paiement scripturaux […]. Dans ce cadre, un grand effort doit être consacré à l'élargissement de la monétique, par une installation plus dense des TPE et une émission plus grande de cartes, afin de faciliter les paiements des citoyens», ajoutera le premier argentier du pays.Côté intervenants, Slimane Zaalane, spécialiste de la bancarisation au ministère des Finances, a apprécié les résultats obtenus après la réalisation du Système de paiement de masse notamment la réduction des délais de compensation de 38 jours et à 5 jours maximum avec, comme conséquences, l'augmentation des échanges interbancaires en chambres de compensation de wilayas qui ont plus que quadruplés et la fermeture de 47 chambres de compensation manuelle, excepté celle d'Alger pour traiter des chèques non normalisés émis avant avril 2009. Evoquant la globalisation et la modernisation des échanges et des transactions financières dans une course accrue entre les banques ainsi que les exigences des nouvelles réglementations en la matière, la directrice des instruments et paiement de masse à la Banque nationale d'Algérie, Mlle Hanna Si Said, a indiqué que les banques sont condamnées à moderniser leurs systèmes d'information et à faire preuve de compétitivité dans un marché désormais dominé par les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Pour Mme Nadjla Belouizdad, responsable au sein de la Satim, l'opérateur monétique interbancaire représente une force de proposition dans le secteur bancaire. La Satim œuvre à dynamiser et à améliorer les services en proposant des solutions adaptées aux besoins des banques et en se basant sur des normes et des règles selon les standards internationaux.