Le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui a présidé un séminaire sur le paiement moderne, tenu, hier, au siège du ministère, a reconnu la passivité des banques et autre institutions financières dans le passage au paiement électronique des clients introduit depuis des années. «C'est, d'ailleurs, la finalité de ce séminaire, à savoir mettre en place de nouveaux instruments de paiement modernes et les mettre à la disposition des ménages et entreprises», a indiqué le ministre qui affirme : «J'ai demandé aux banques et établissements de prendre leur responsabilité et ne pas continuer à avoir une relation passive quant à l'utilisation de ces instruments modernes de paiement». Il souligne dans le même aspect que la mise en place des nouveaux instruments «a nécessité beaucoup d'efforts et du temps aussi et que, poursuit-il, c'est aux banques, en tant qu'entités commerciales, d'avoir une action plus offensive pour élargir ces moyens». En vue d'une vulgarisation du système, il annonce le lancement prochain d'un plan d'actions qui permet, explique-t-il, aux institutions financières de rapprocher leurs clients du paiement électronique. Rappelant la mise en œuvre du système de payement électronique qui date de 2006, le ministre note à titre d'exemple, le succès de la carte de paiement du distributeur de produits énergétiques Naftal, qui permet, indique-t-il, aux clients de cette filiale d'effectuer des paiements électroniques dans certaines stations de service. Le recours aux instruments modernes de paiement a pour objectif essentiel, ajoute M. Djoudi, d'avoir plus de transparence dans les transactions bancaires et gagner plus de temps aux usagers. Ainsi, M. Karime Djoudi a fait remarquer que l'introduction du système a conduit à la fermeture de 47 chambres de compensation manuelle sur les 48 existantes. Au cours des travaux du séminaire, d'importantes communications liées au domaine ont été données par des experts pour ne citer que celles relatives à l'échange des données informatisées, la NaftalCard, le système de paiement de mass (SPM) et le Réseau monétique interbancaire (RMI).