Le secrétaire général du FLN a réuni hier au siège du parti le groupe parlementaire au sein de la Chambre basse du Parlement. Il a été question du renouvellement des structures de l'APN, de sa rencontre avec Salah Goudjil, coordinateur du «mouvement de redressement», et aussi des orientations qu'il a données aux députés qui sont à moins d'une année de la fin de mandat. A propos du renouvellement des structures au sein de l'APN, le secrétaire général du FLN a voulu, ne pas limiter la concertation au seul bureau politique du parti, mais l'élargir aux députés sur la démarche à suivre. Il a été convenu de ne pas donner donner de consignes précises et que le renouvellement se fasse par les urnes. A charge pour chaque député qui veut prendre une responsabilité de mener campagne, sans s'en prendre, ni à ses camarades, ni à d'autres élus d'autres partis, surtout ceux avec lesquels le FLN pourrait conclure des accords. Aussi, et en dehors du chef de groupe parlementaire, - poste politique, désigné par le secrétaire général (qui a reconduit Layachi Daâdouaâ) - tous les autres postes feront l'objet d'élections. Avec le retrait du RCD de l'ensemble des structures de la Chambre basse du Parlement, le FLN devra batailler pour s'accaparer les postes vacants, dont celui de vice-président de l'APN qui était occupé par Noureddine Aït Hamouda. Le FLN le revendique, et Abdelaziz Belkhadem ne l'a pas caché. Dès lors que ce parti devient majoritaire, la quatrième vice-présidence lui revientde droit. Le secrétaire général du FLN abordera ensuite le deuxième volet, en l'occurrence sa rencontre avec Salah Goudjil. Belkhadem fera même dans le détail en affirmant qu'il a rencontré cet ex-membre du bureau politique (BP) dans l'objectif d'apaiser les esprits. «Je l'ai écouté répéter les revendications de son groupe, à savoir l'assainissement de la composante du comité central, de celle du BP et des différentes structures dans les mouhafadates». Et d'ajouter : «Il revendique qu'une commission soit mixte soit mise en place pour réétudier ces composantes, et une fois l'assainissement opéré, convoquer une session du comité central , suite à quoi le groupe prendra sa décision.» Le secrétaire général lui a répondu «que rien ne se fera en dehors du comité central et qu'aucune tutelle ne saurait s'exercer sur le parti excepté celle du comité central. Parce que , lui comme moi, nous tirons notre légitimité du comité central.» Toutefois, les portes ne sont pas fermées, il reste ouvert au dialogue. Abdelaziz Belkhadem sous-tendra que toutes ces «agitations» ne sont pas étrangères à l'entame des réformes politiques en cours. «Nous sommes particulièrement ciblés parce que nous sommes majoritaires au Parlement et que toutes les futures lois passeront par nous. C'est pour cela qu'ils essayent de faire diversion.» Enfin, le SG du FLN annoncera une série d'activités du parti, notamment ses sorties dans certaines wilayas à partir de vendredi et l'organisation d'une université d'été les 8 et 9 septembre prochain à Annaba. Il achèvera son intervention par certaines orientations aux députés en leur précisant que la prochaine étape sera particulièrement difficile. Comprenez par là les législatives. Il leur conseillera de ne pas se précipiter dans l'examen et le vote des lois, car ils sont en fin de mandat. Et qu'en général, durant cette période, les députés ont tendance à commettre des erreurs, cela sans donner des exemples sur sa propre expérience de parlementaire. F. A.