Photo : M. Hacène Par Samir Azzoug Les premières assises nationales de l'urbanisme auxquels ont participé une moyenne de 150 spécialistes, experts, techniciens, élus locaux et administrateurs, se sont clôturées hier au Palais des Nations, sanctionnant la tenue de quatre ateliers focalisés sur les thématiques suivantes : la cohérence urbaine comme outil de qualité du cadre bâti, la régénération urbaine comme outil de revitalisation des fonctions urbaines, l'aménagement rural intégré et l'adaptation de la réglementation Pour chaque atelier, la cérémonie de clôture a été consacrée aux recommandations issues des discussions et échanges des vues des participants. L'essentiel des recommandations a relevé l'impératif, de définir les espaces et d'intégrer les facteurs socio-économiques dans l'élaboration des projets urbanistiques avec une prise en charge des spécificités de chaque zone ou région. Il a été également question de valoriser, fixer et assurer la formation des différents corps de métiers liés au secteur, en insistant particulièrement sur les maitres d'ouvrage, les bureaux d'études spécialisés, les chefs de projets et les aménageurs. Dans ce sens les intervenants ont salué l'initiative d'une future école d'urbanisme. Dans la longue série de recommandations, il a été proposé l'installation d'une police communale chargée du contrôle de l'urbanisme pour une meilleure proximité avec le citoyen en insistant sur le rôle primordial qui est la contribution et l'adhésion de la société toute entière au développement et à l'entretien de son cadre de vie. Sur le volet législation, les recommandations ont porté sur l'institutionnalisation de procédures de mise en place des projets, le renforcement desprérogatives des communes, la création d'une agence nationale de réhabilitation des zones et l'application des lois (SNAT 2030 et celle n° 90-29 en optimisant les outils consacrés comme le PDAU et le POS), en prenant en considération les expériences des opérateurs sur le terrain et les matérialiser par des textes de loi. Dans ce sens, les participants ont appelé à l'élaboration d'un code de l'urbanisme qui sera préparé par une série d'ateliers thématiques pour fédérer les suggestions des spécialistes du domaine. Intervenant à l'issue de ces assises, le ministre de l'habitat et de l'urbanisme, Noureddine Moussa a assuré que toutes ces recommandations seront prises en charge à travers des ateliers et un calendrier étudié pour fixer sur les priorités à accorder. Dans son discours il a mis en avant les problèmes de communication dont souffre le secteur «en écoutant les recommandations des uns et des autres, je me rends compte qu'on a un réel problème de communication. Certaines recommandations sont faites alors que les mécanismes et les outils existent déjà». En se félicitant de la qualité des débats et des propositions émises lors de ces assisses, le ministre a poursuivi : «la construction prend du temps. Nous devons être patients pour voir les résultats des opérations de renouveau de notre urbanisme. Il faut rappeler que l'entretien du cadre bâti est une question lourde et plus complexe que la construction». Et de conclure : «nous avons une feuille de route complète pour enclencher un changement de notre espace urbain et rural. Il faut penser à un mécanisme de communication à l'intérieur du secteur et entre nous et les citoyens. Il faut créer un déclic dans la société, c'est elle qui rendra en charge le devenir de son environnement et son cadre de vie».