De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Le Festival national du malouf entamera sa 5e édition du 4 au 11 juillet prochains. Indépendante depuis le renouvellement du commissariat entériné par le ministère de la Culture, la manifestation, qui sera teintée de «soirée concours», se tiendra cette année au palais de la culture Malek-Haddad, où quatorze associations viendront rivaliser dans ce genre de musique avec l'ambition de briguer l'une des trois places ouvrant la porte à la participation du Festival international du malouf prévu en octobre prochain dans son fief, Constantine. «Cet évènement épouse le cachet d'un concours national à travers lequel tous les puristes du genre pourront s'exprimer pour espérer décrocher une place honorable», a évoqué hier matin le commissaire du festival, M. Aïssou, lors d'une conférence de presse tenue à la maison de la culture El Khalifa, en présence du directeur de la culture, du président du jury ainsi que de Samir Boukredera, chef de l'orchestre pilote régional et membre du commissariat. «La présente édition consacre le malouf pur», a-t-il soutenu. Parmi les autres objectifs assignés à ce festival figure l'intention de «promouvoir ce genre de chant à travers tout le territoire et inciter ainsi diverses associations à travailler davantage pour faire partie des lauréats», a-t-il ajouté. Pour cette année, dira l'intervenant, seront présentes des associations de Mascara (Errachidia et El Maghdiria), de Mostaganem (Ibn Badja), de Sétif, de Mila (Enour pour la musique andalouse). Gourmande, Constantine sera représentée par six associations choisies suite à un concours de présélection tenu le 25 juin passé. Ainsi, on retrouvera les habitués comme Maqam, El Inchirah, les orchestres de Bouali, de Zaza, l'Association constantinoise du patrimoine musical. Concernant les prix pour les futurs lauréats, 50, 30 et 20 millions de centimes seront attribués respectivement aux trois premiers, en plus d'un prix open moyennant 50 000 DA destiné au meilleur (soliste, vocaliste…). Ils seront connus à l'issue d'une notation spécifique prenant en compte, selon le président de jury M. Hamma, membre d'El Bastanjia, les critères vestimentaires et musicaux. Sur ce point précis, le commissaire a mis en relief la composante des membres venant d'Alger avec M. Mokdad Zerrouk, dont la compétence n'est plus à démontrer en la matière, Mourad El Aïb et Dib El Ayachi. «Cette configuration permettrait une distinction optimale pour désigner les meilleurs», a-t-il estimé. En marge du festival - et cela s'est ancré au fur et à mesure dans les programmes -, des masters class et des conférences seront animés. Cette année c'est le luth arabe qui s'invitera aux classes pour être exploré et initié aux quarante élèves d'ores et déjà inscrits. «Nous avons choisi cet instrument pour la simple raison qu'il constitue l'âme du malouf», a expliqué le conférencier. Les instrumentistes Kamel Chettab et Nasser Maghouache se chargeront, quant à eux, des cours. M. Guerbas, chef de l'orchestre national, se penchera, lui, à travers une conférence sur la nouba et ses multiples évolutions, en plus d'un thème sur le malouf signé par l'universitaire M. Hammadi. In fine, en introduisant la formule «invité de la soirée», le commissariat mise sur un public nombreux pour réussir cette 5e édition nationale. D'autant que la délocalisation du festival au palais de la culture Malek-Haddad, dont la salle est plus grande que le TRC, pourrait intéresser davantage les mélomanes. C'est le souhait du commissariat. Notons, enfin, que l'inauguration sera assurée par l'orchestre régional de Constantine et la clôture verra la participation de Dib El Ayachi et de Salim Fergani.