A l'occasion de la célébration du 49e anniversaire de l'Indépendance et de la fête de la Jeunesse, l'Orchestre symphonique national et sa chorale ont animé, mardi dernier, un concert exceptionnel au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi. A cet effet, un public nombreux était présent à ce rendez-vous pour fêter en musique l'une des dates les plus symboliques de notre pays. C'est sous la direction du maestro Zahia Ziouani, l'une des icones de l'Algérie vu qu'il s'agit de notre unique chef d'orchestre de sexe féminin, que l'ensemble de l'orchestre a fait voyager l'assistance à travers un répertoire musical éclectique entre musique universelle et quelques compositions issues du terroir. C'est avec l'hymne national algérien que le concert a démarré suivi du titre «Djazaïrouna». Pour cette première partie du concert, l'Algérie était à l'honneur avec des compositions 100% algériennes et patriotiques à l'image de «Youmana hada Aid» et «Alfine Mabrouk» interprétées par l'artiste Fouad Ouamane, lauréat du second prix de l'émission «Alhane oua chabab» en 1984. Quant à la seconde partie, la musique universelle s'est invitée dans l'enceinte du TNA avec, entre autres, «Guillaume Tell ouverture» de Rossini, «Danse des comédiens» de Smetana et une ballade de Sid Ahmed Belli. La chanteuse charismatique Nada El Rayhane n'a pas manqué de répondre à l'appel du 5 Juillet et a interprété l'une des merveilles du répertoire musical algérien, à savoir l'Iliade de l'Algérie composée par Cherif Kortobi et dont les paroles sont du défunt Moufdi Zakaria. Pour la troisième partie du concert, l'orchestré symphonique et sa chorale ont revisité quelques titres devenus mythiques de notre patrimoine, à l'instar de «Ayaw Nzourou», «Amine, amine» du défunt Athman Bali, «Ya errayh» de Dahmane El Harrachi et «Bacchanale» de Camille Saint-Saëns, compositeur français mort à Alger en 1921. Pour conclure cette soirée festive, le chanteur Hamid Benzina s'est également invité sur scène pour interpréter deux titres du patrimoine algérien, à savoir «Lilah ya hamami» et «Chadli Belahcen». Une prestation qui a ravi plus d'un juste avant de passer à la partie finale du concert avec en prime trois compositions algériennes dont «Kelbi ya bladi», «Gouraya» et «Ouahed El Ghezyel». Revenue en Algérie avec la forte ambition de mener l'orchestre symphonique algérien à la perfection, le maestro Zahia Ziouani s'est distinguée ce soir-là par son savoir-faire. Grande amatrice de musique universelle, la chef d'orchestre s'est intéressée également à notre patrimoine musical qui constitue un véritable trésor artistique susceptible de représenter dignement l'Algérie lors des rencontres internationales. Rappelons que pour cette soirée, certains diplomates n'ont pas manqué d'exprimer toute leur sympathie pour l'Algérie en venant partager avec le peuple sa propre fête nationale dont les ambassadeurs d'Autriche et d'Italie. W. S.