De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche La dissolution de l'Entreprise de distribution des produits alimentaires (Edipal) (ex-Onaco), décidée au mois de décembre dernier par le SGP-Centre, s'est effectuée au détriment des treize travailleurs permanents que comptait celle-ci. Après quelques mois de mise en liquidation, ces derniers ne cessent de s'élever contre cette procédure appliquée par l'administrateur désigné à cet effet, qui était, selon les responsables de l'époque, la seule solution pour une entreprise en faillite. Mais les travailleurs n'acceptent pas cette liquidation. En effet, d'après ces derniers, qui ont transmis une requête à la presse locale, la dissolution de leur entreprise a été prise d'une manière contraire à la réglementation. Selon eux, le liquidateur n'a pas respecté la réglementation. Depuis décembre dernier, date de la fermeture de l'entreprise, il est resté insensible à leurs revendications sur les indemnités de licenciement et autres droits y afférents. Pour tirer la sonnette d'alarme, ces travailleurs, livrés à eux-mêmes et ne sachant quoi faire, se sont déplacés à notre bureau. Ils lancent un cri de détresse à l'endroit des responsables du SGP-Centre afin qu'ils leur viennent en aide, en leur octroyant tous leurs droits. Dans leur requête, les travailleurs disaient qu'ils n'avaient rien perçu jusqu'à présent, et n'avaient pas été associés à l'assemblée extraordinaire où ils auraient pu prétendre à la reprise des 10% d'actifs de l'entreprise à leur compte. Ils rappellent que le liquidateur avait agi d'une manière zélée en mettant sous scellés, en janvier, le siège social de l'entreprise puis, le même mois, l'unité centrale de Bouira, en licenciant tous les permanents pour ne maintenir que les contractuels, alors que la réglementation stipule que la priorité, pendant la durée de la liquidation, revient aux travailleurs permanents qui seront repris en contractuels. Enfin, les travailleurs de l'Edipal rappellent que le liquidateur a foulé aux pieds la septième résolution de l'assemblée extraordinaire portant dissolution de l'entreprise Edipal, laquelle stipule que «toute contestation qui s'élèverait durant la liquidation de l'entreprise pour des raisons sociales sera souscrite par le liquidateur au propriétaire de l'EPE pour règlement à l'amiable ou soumise par lui à la juridiction du tribunal». Pour toutes ces raisons, les travailleurs licenciés de l'entreprise Edipal Bouira interpellent les autorités compétentes pour leur venir en aide et les «rétablir dans leurs droits, uniquement leurs droits», insistent-ils. Par ailleurs, le liquidateur, contacté par plusieurs titres de presse, avait déclaré que son rôle se limitait à l'application de la loi, à savoir informer les travailleurs de la décision du SGP-Centre de la dissolution de l'entreprise Edipal et mettre les biens de cette entreprise sous scellés. Cependant, lors de notre visite sur le site, les bâtisses étaient dans un état lamentable et les lieux désertés, cela depuis près d'une année. Alors que des sources indiquent le rachat des infrastructures par des particuliers ; or, sur le site, aucune activité ou présence ne tend à confirmer cette information.