La semaine dernière aura été marquée par une crise sans précédent sur la scène financière mondiale et par la chute spectaculaire du prix du pétrole qui a perdu 57 dollars par baril en l'espace de trois mois. En réduisant la demande sur le pétrole, cette crise a fini par engendrer une baisse du prix du baril. Aujourd'hui, l'incertitude plane sur le marché du pétrole. Ce qui risque de peser lourd sur l'économie nationale. Une économie qui tire ses richesses principalement du pétrole. Certes, pour l'heure, l'Algérie ne subit pas les conséquences de cette crise. Mais elle risque d'en pâtir. «A 70 dollars [le prix du baril de brut], nous serions en danger ; à 60, ça irait mal ; à 50, ça irait très mal», a estimé, jeudi dernier, M. Ahmed Ouyahia sous la casquette du secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) à l'issue d'une réunion du conseil national du parti. Cette crise est finalement venue nous rappeler que l'économie algérienne est loin d'être à l'abri des perturbations signalées périodiquement à l'échelle mondiale. Elle reste fragilisée et exposée aux dangers de la baisse du pétrole. Cette situation ne fait que confirmer la dépendance de l'Algérie à l'égard des hydrocarbures. Sans cette richesse épuisable, l'Algérie n'aurait pas eu les moyens de financer les projets en phase de réalisation actuellement. Elle n'aurait pas également les moyens d'importer les produits de première nécessité en masse pour les subventionner par la suite face aux besoins sans cesse croissants des populations et devant l'absence d'une politique économique basée sur la création de richesses. Une politique dont les orientations et les grandes lignes sont connues et mises en avant à chaque rencontre officielle, comme c'est le cas actuellement à l'occasion des séances d'audition consacrées aux membres du gouvernement. Mais l'application tarde à venir, faute de relais. C'est encore du temps perdu pour l'économie algérienne. S. I.