Photo : A. Lemili De notre correspondant à Constantine A. Lemili Accompagné de son agent, José Dos Santos, même s'il ne parle pas un français châtié, s'est toutefois fait comprendre en répondant aux questions des confrères. Le coach a, en matière de compétence dans la discipline, conquis ses lettres de noblesse. Une partie de son parcours en terre tunisienne auprès de l'Etoile du Sahel renseigne sur les performances qu'il pourrait réaliser dans son nouveau club pour peu que le cadre de travail soit propice. Là est, justement, la question dès qu'il s'agit d'Algérie et notamment des affres que vit la discipline dont la santé est tributaire des états d'âme du public, d'une part, et de l'amateurisme des responsables à hauteur de toutes les instances sportives nationales, d'autre part. Quarante-huit heures après la signature du contrat entre les deux parties, Mohamed Boulhabib, le directeur technique, et José Dos Santos ont de vive voix affirmé que tous les aspects d'une relation établie sur une année renouvelable ont été abordés. Du salaire aux conditions de prise en charge en passant par l'essentiel qui est l'objectif sportif imparti (maintien, supervision et formation des jeunes) pour la saison prochaine, tout a été passé en revue. José Dos Santos, a permis, faut-il le rappeler, à une Etoile du Sahel sur le déclin d'être champion de Tunisie et de remporter la coupe en 1996, rafler coup sur coup au cours de la même saison et celle qui suivra la Champions League africaine. Dans un autre continent, c'est avec El Nasr d'Arabie saoudite qu'il gagnera la supercoupe d'Asie et en 1998 la coupe du Roi avec Errayane du Qatar pour, ensuite, rejoindre le Soudan où il permettra à l'équipe du Hillal de disputer une Champions League africaine. El Ahly de Benghazi (Libye) est le dernier club qu'il a drivé en 2009. Toutefois, le CSC n'aura qu'une ambition pour la saison à venir : jouer le maintien eu égard à plusieurs facteurs dont le plus important sera le noviciat au sein d'une division techniquement supérieure. C'est dans cet ordre d'idées que le directeur sportif estime que « (…) Le challenge sur lequel s'engage le CSC consiste d'abord à une présence pérenne en L1 et la mise sur pied d'une équipe compétitive sur le long terme. Il serait prétentieux à notre sens de placer la barre plus haut compte tenu de nos moyens». Et le coach de confirmer cette espèce d'austérité, voire d'attitude spartiate : «Je n'ai de relation particulière qu'avec le travail et le travail bien fait. Bien sûr, il nous faudra du temps pour ce faire et je sais que le premier souci du président (se tournant vers Boulhabib, ndlr) est de monter un grand club pour une ville aussi importante que Constantine.» Il étayera ce souci en assurant que «la question de l'argent est pour moi secondaire dans la mission que j'ai à accomplir».L'argent, voilà une question qui ne semble plus fâcher les parties contractantes sachant que le coach, en plus d'une résidence pour sa famille, deux billets d'avion (son épouse et lui) à destination de son pays, un véhicule avec chauffeur, émargera à 9 000 euros par mois. Un montant raisonnable, du moins dans les normes appliquées aux réputés entraîneurs nationaux qui se targuent d'une carte de visite où il se trouve peu de blanc. Boulhabib tiendra d'ailleurs à signaler une disposition particulière dans ledit contrat. «Dans le document officiel que nous avons mutuellement paraphé, l'entraîneur restera lié au club quelles que soient les propositions (meilleures) que pourraient lui faire d'autres équipes. A charge pour nous de bonifier de 30% son salaire à partir de la deuxième année au cas où».Quant à savoir comment le nouveau coach va s'adapter à la compétition algérienne même s'il se fait fort de l'expérience maghrébine avec l'EST et le Ahly Benghazi, son agent répondra que «le coach a visionné des séquences d'une ou deux rencontres du CSC. A vrai dire, il s'agit de la galerie du club mais M. Boulhabib devrait mettre à sa disposition les rencontres de la ligue 1 de cette année. Cela devrait lui permettre de se faire une idée sur la question». Quant au coach, il estime que le problème n'est pas aussi compliqué qu'il le paraît. «Nous irons en compétition match par match. Le football est une langue universelle, le reste viendra de lui-même. Une fois acquis sur le terrain, les automatismes ne se perdent plus.» S'agissant du recrutement, José Dos Santos, parce que n'ayant qu'une vague idée de la compétition algérienne, a exprimé le souhait de disposer de «neuf éléments dans l'axe défensif dont quatre latéraux, autant de milieux de terrain défensifs et offensifs et cinq attaquants. Avec les gardiens de but (3), l'effectif sera au complet», dira Boulhabib Mohamed. «Toutefois, il aura le temps de les superviser tout au long de cette période dans la mesure où la clôture des signatures va jusqu'au 17 août prochain. Nous aurons alors la latitude de procéder à de nouveaux choix. Dos Santos a insisté à plusieurs reprises sur une seule chose : le besoin d'avoir «des joueurs disciplinés et respectueux de la discipline.»