Photo : Riad Par Youcef Salami Le président de la République a reçu en audience, mercredi dernier, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Un bilan chiffré sur le secteur dont il a la charge a été dressé. Et au-delà des orientations d'ordre général qui ont été données par le chef de l'Etat, deux branches ont été particulièrement mises en relief dans la réunion d'audition : la pétrochimie et les mines. Le président de la République a demandé une «réévaluation» des projets d'industries pétrochimiques, en tenant compte de leur capacité à générer une industrie en aval, et de la meilleure valorisation de la rente gazière disponible. Il a également relevé la nécessité d'une «rationalisation» du développement des projets pétrochimiques, basée sur la «rentabilité globale» pour l'économie nationale. Le compte rendu de l'audition n'en dira pas plus. La pétrochimie, l'Algérie en a fait une priorité dans le secteur des hydrocarbures. Un ensemble de projets en partenariat ont été mis en oeuvre, en s'appuyant sur des banques locales pour le financement. Le premier magistrat du pays a aussi rappelé la nécessité de la diversification de l'économie nationale, pour éviter les effets d'une dépendance à l'égard des hydrocarbures. Le chef de l'Etat a par ailleurs instruit le gouvernement de parachever le dispositif juridique et institutionnel de la branche mines. Objectif, développer davantage la recherche et l'exploitation minière, relancer l'activité minière. Le secteur des mines a été ouvert au privé aussi bien étranger que local, dans un contexte particulier. C'était en 2001, dans le cadre d'une nouvelle loi relative au secteur des mines votée par le Parlement. Le secteur des mines s'est relativement développé ces dernières années, à la faveur de cette loi. Une nouvelle législation qui a permis à un ensemble d'opérateurs privés, d'engager des projets de recherche et d'exploration. Des sites qui renferment du plomb, du zinc, du cuivre, mais également de l'or, pour ne citer que ces métaux-là, ont été ainsi mis en exploitation, dégageant de la ressource, des revenus pour le Trésor public. Chaque trimestre, l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM) met en concurrence, par voie d'appels d'offres, des sites miniers pour la promotion de la petite et moyenne mine. Et tous les six mois, elle lance des offres pour l'exploration ou l'exploitation de substances minérales métalliques. L'expérience de mise en valeur du patrimoine minier étant nouvelle, des imperfections, voire des anomalies sont cependant mises au jour. Le partenariat a aussi pris de l'épaisseur dans le secteur des mines. Des entreprises, venues de Chine, d'Australie ou du Liban ont pris pied dans le marché algérien.