Photo : Riad Par Faouzia Ababsa La troisième session du conseil national du FLN s'est réunie hier, pour la première fois depuis deux ans, à l'hôtel Aurassi. Le secrétaire général du parti a justifié ce retard par les échéances qu'étaient les élections locales et législatives auxquelles se préparait l'ex-parti unique. L'ordre du jour de cette session comportait trois points qui se résument en le bilan de l'activité du parti, l'état des finances et la préparation de la présidentielle. La veille, c'était l'instance exécutive qui était en conclave au même lieu. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle a connu quelques remous. En effet, la «bataille» se déroulait autour de l'acceptation ou non de l'intégration de Abdelaziz Ziari au sein du secrétariat de l'instance exécutive du FLN. Selon des sources de ladite structure, des pressions auraient été exercées sur le secrétaire général pour avaliser la candidature du président de l'APN qui était gêné. Surtout qu'une bonne partie de l'assistance insistait pour qu'un équilibre régional soit respecté. D'où la demande de combler carrément la structure qui, selon les textes du parti, peut comporter de 7 à 9 membres en dehors du secrétaire général. En tout état de cause, ce sera au conseil national de trancher dans un sens ou dans l'autre. Plus haute instance du parti entre deux congrès, le conseil national a plébiscité hier le soutien à la candidature d'Abdelaziz Bouteflika en vue de briguer un troisième mandat lorsque Abdelaziz Belkhadem rappellera que l'Alliance présidentielle a soutenu le président de la République pour «parachever l'œuvre de reconstruction du pays», à travers le programme de relance économique. Le même Belkhadem prendra deux longues heures pour présenter le bilan d'activité du parti dont il a donné lecture en 76 pages. Il lèvera de temps en temps sa tête du document pour écorcher les détracteurs du FLN. «Ce FLN qui a sauvé l'Algérie.» Cette Algérie qui, selon l'orateur, se confond avec le parti qu'il dirige. «Lorsqu'on touche au FLN, c'est à l'Algérie qu'on a touchée», dira-t-il en en voulant pour preuve la période 1991-1992 et le terrorisme qui s'en est suivi en l'absence du FLN du pouvoir. Ce parti qui a fait recouvrer à l'Algérie sa place lorsqu'il est revenu aux rênes du pays, éludant en revanche toute la période pendant laquelle Abdelhamid Mehri était aux commandes du parti. Le conseil national a mis en place trois commissions chargées d'élaborer des résolutions et autres documents relatifs aux perspectives, à la politique générale et au soutien de la candidature du président de la République.