C'est le cas de nombreux équipements médicaux tels que scanner, mammographie, radiographie, IRM, échographe, endoscope… Les malades sont ainsi pénalisés par les pannes répétées qui touchent les appareils médicaux. C'est le cas notamment des personnes atteintes de cancer, qui sont souvent confrontées au sempiternel problème d'accès à la radiothérapie. Dans le pays, seul un centre de radiothérapie, celui de Blida, fonctionne (il est complètement surchargé). Or, une mauvaise prise en charge ou des délais d'attente trop longs pour effectuer certains examens et traitements fondamentaux peuvent avoir des conséquences désastreuses pour les patients, préviennent les spécialistes. Rares sont ceux qui peuvent se permettre de s'adresser au privé. Autant dire que tous les Algériens n'ont pas encore accès, à ce jour, à des soins de qualité égale et ne possèdent pas tous les mêmes chances de guérir. La situation est dramatique, de l'aveu même des responsables de la santé. L'on se rappelle, il y a quelques mois, lors de l'inauguration du 14e Salon international du médicament et de l'équipement médical, que le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, avait reconnu que sur un total de 73 500 équipements médicaux, 10 200 sont en panne, «à cause d'un problème de maintenance». Alors que la logique de toute transaction commerciale aurait voulu que le fournisseur assure l'installation et se soumette à une période d'essai de l'équipement, ce qui apparemment ne se fait pas en Algérie, car le marché du matériel médical est bien trop juteux et il y a à boire et à manger. Pour pallier cette défaillance, le ministre avait annoncé un certain nombre de mesures. Il avait affirmé, à cette occasion, l'introduction de clauses plus drastiques dans le contrat d'achat du matériel médical. Ainsi, dorénavant, les investisseurs qui fournissent le matériel médical sont tenus d'assurer l'installation, la maintenance et la formation d'un personnel spécialisé. Mais quelques mois après ces déclarations, la situation ne s'est guère améliorée dans les différents hôpitaux du pays. Les malades ont passé un été infernal, pénalisés encore une fois par les dysfonctionnements qui ont touché le secteur de la santé. A. B.