«Les protestations vécues dernièrement par certaines universités algériennes ne s'étaient pas limitées seulement aux revendications pédagogiques. Les rumeurs qui s'étaient propagées alors en milieu estudiantin sur notamment la suppression de certains diplômes étaient à l'origine de cette situation.» C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, lors de son passage à l'émission de la Télévision nationale qui intervient après le JT de 21h. Qualifiant ce fait d' «insensé», M. Harraoubia a appelé «à la conscience de tous, et à tous les niveaux, pour éviter que ces rumeurs n'influencent les étudiants». Et d'affirmer la nécessité, pour la communauté universitaire, d'«être rationnelle et objective dans le traitement de tout problème pouvant se poser à ce niveau». Le premier responsable du secteur fera savoir que «toutes les revendications pédagogiques de la communauté universitaire ont été prises en considération et sont même satisfaites, que ce soit lors de la conférence nationale ou par le biais des comités installés à l'effet d'étudier les différentes préoccupations exprimées». Concernant la rentrée universitaire prochaine, le ministre a affiché son souhait de la voir se dérouler dans le calme, soulignant que «tous les efforts nécessaires ont été déployés pour que les choses se déroulent normalement». Interrogé sur le classement des universités algériennes au niveau mondial, l'invité de la Télévision nationale répondra : «Nous œuvrons à hisser les universités algériennes aux standards internationaux qui requièrent des critères bien précis. Des critères qui sont différents d'un classement à un autre». Harraoubia avancera l'exemple du classement Shanghai dont les critères «ne prennent pas en considération les efforts déployés au niveau de l'université, tels que le nombre de recherches ou de publications scientifiques qui paraissent dans les revues internationales spécialisées». Pour lui, «la position 2192 obtenue par l'université de Constantine dans le dernier classement mondial est honorable car ayant dépassé même des universités françaises, japonaises, américaines et chinoises de renom». Sous un autre chapitre, celui de la recherche scientifique, le ministre est revenu sur «les différents efforts déployés par l'Etat pour promouvoir la recherche scientifique par l'octroi d'une enveloppe de 20 milliards de DA par an à ce secteur». A propos des universités du Sud, le premier responsable du secteur a mis en exergue les efforts consentis pour «les booster à travers notamment le réseau informatique mis en place et qui a permis de connecter les universités du nord et du sud du pays au moyen des vidéoconférences». D'ailleurs, et pour encourager les enseignants de rang magistral à exercer dans ces régions, des actions sont actuellement entreprises par son département, précise Harraoubia annonçant enfin la réception prochaine du centre universitaire d'Illizi. B. A.