De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Le centre-ville d'Oran a été, hier aux environs de 17 heures, le théâtre de scènes de violence qui ont provoqué la panique parmi les habitants qui ont préféré rentrer chez eux et les commerçants de vite baisser leurs rideaux. Dès l'annonce de la fin du match contre l'ASO Chlef, qui a officialisé la relégation historique du Mouloudia d'Oran en division inférieure, des dizaines de jeunes se sont, en effet, rués vers le centre-ville où, à partir de la place Valéro, ils ont violemment exprimé leur mécontentement en cassant et en saccageant tout sur le passage. Selon des témoins oculaires, ils auraient tenté de s'en prendre au siège de la mairie mais se seraient heurtés aux forces de l'ordre dépêchées sur les lieux quelques instants auparavant. Les très fréquentées rues Larbi Ben M'hidi et Mohamed Khemisti ont même été fermées à la circulation alors que des débuts d'affrontements entre jeunes émeutiers et forces de l'ordre commençaient à être signalés dans quelques endroits de la ville : «Faites demi-tour… Il vaut mieux rentrer vos voitures», criaient des piétons à l'adresse des automobilistes qui, ignorants des événements qui se déroulaient, cheminaient vers le centre-ville. Ailleurs, dans les quartiers réputés fiefs du MCO, comme El Hamri, des scènes de violence similaires étaient également signalées dès la fin d'un match qui, pourtant, s'annonçait à haut risque pour une équipe qui n'arrêtait pas de flirter avec la relégation. Au moment où nous mettons sous presse, une grande panique s'est installée chez la population oranaise, les habitants préférant se terrer chez eux plutôt que de courir le risque de recevoir une «pierre perdue».