La grève des travailleurs communaux se poursuivra jusqu'à lundi prochain, comme prévu par ses initiateurs et ce, malgré l'annonce de la signature prochaine du statut particulier des collectivités locales. «Notre grève est maintenue. Elle se poursuivra jusqu'à lundi, 26 septembre», a indiqué hier le président du Conseil national du secteur des communes (CNSC), Ali Yahia. Ce dernier affirme qu'il ne croit pas aux déclarations faites par les officiels et l'autre syndicat qui «prétend être le représentant» des travailleurs du secteur des communes, en l'occurrence la Fédération nationale du secteur des communes (FNSC), présidée par Belkacem Felfoul. Ce dernier qui s'est réuni mardi dernier avec le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a annoncé, à la fin de la rencontre, la signature prochaine du statut particulier. «Nous voulons du concret…Il n'y a rien d'officiel. S'il y a vraiment statut, il faut que ce dernier soit publié au Journal officiel pour que ce soit crédible», poursuit Ali Yahia. Et ce dernier de rappeler la tenue d'une réunion du Conseil national du CNSC, demain, pour décider des suites à donner au mouvement et aussi des lieux où se tiendront les rassemblements prévus par les travailleurs en grève le dernier jour du mouvement, c'est-à-dire après-demain lundi. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le CNSC «dénonce avec vigueur les atteintes aux libertés, constatées dans plusieurs communes, empêchant les travailleurs de s'organiser en syndicat». Il s'élève aussi contre «les manœuvres de déstabilisation répétées des pouvoirs publics, consistant à mettre en avant un groupuscule de pseudo-syndicalistes s'autoproclamant représentants des travailleurs et qui, à la veille de chaque contestation, affirment à travers les médias lourds avoir désormais négocié les revendications des travailleurs avec les pouvoirs publics».Le représentant du CNSC, Ali Yahia, rappelle que lors des deux dernières grèves des 21 mars et 10 avril, les responsables du syndicat parallèle (FNSC) «ont tenté de casser notre mouvement de grève en déclarant avoir pris en charge la négociation des revendications des communaux, sans que cela ne soit jamais suivi de résultats concrets. Il est donc à s'interroger sur le véritable rôle de ces énergumènes ou des desseins assignés à leurs agissements si ce n'est dans le but d'étouffer les revendications légitimes des travailleurs et d'affaiblir leur mobilisation».«Ne serait-il pas judicieux et convenable, pour les pouvoirs publics, d'accepter un véritable dialogue avec les représentants légitimes des travailleurs sur ce dossier et accéder enfin sans détour aux revendications des travailleurs ?», demande-t-il. K. M.