De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La médecine scolaire aura également fait sa rentrée. Les unités de dépistage et de suivi ont entamé leur travail en début septembre et ce après avoir tracé la feuille de route prenant en charge en début d'année les classes d'examens, a confié le directeur de la Santé de Constantine. Elles sont entrées en œuvre pour les traditionnelles visites. Elles activent en étroite collaboration avec la direction de l'Education. La wilaya compte 45 UDS, dont 25 au chef-lieu. Réparties judicieusement à travers les établissements - notamment dans les lycées et les écoles primaires -, elles assurent les premières urgences avant de décider d'éventuelles orientations des malades vers les centres spécialisés. Les communes, qui ne disposent pas d'espace au niveau des établissements scolaires - telle la commune de Didouche Mourad, dispensent des consultations aux élèves dans des espaces de soins de proximité. Toutefois, les responsables locaux envisagent la création d'autres unités de dépistage pour répondre à une concentration démographique accrue au niveau de quelques localités. Ainsi prévoit-on la réalisation prochaine de quelques nouvelles UDS. C'est le cas essentiellement pour la nouvelle ville Ali Mendjeli, où des établissements scolaires sont en phase de parachèvement. «Cela devient une nécessité d'ouvrir d'autres UDS pour assurer une meilleure couverture sanitaire scolaire. La nouvelle ville enregistre des flux importants de population étant données les opérations de relogement. Une donne qui appelle à entrevoir d'autres espaces pour la médecine scolaire», a soutenu notre même interlocuteur. En ce qui concerne les moyens dont disposent ces unités : «ils répondent aux normes. Chaque unité est régie par un staff médical ‘généraliste, chirurgien dentiste et paramédical‘. On ne soulève pas une irrégularité particulière. Les pouvoirs publics ont mis le paquet pour conformer les UDS en éventuel manque de matériel». Les soins dentaires, talon d'Achille de la médecine scolaire, seront incessamment pris en charge dans une unité spécialisée à El Kantara. Celle-ci sera consacrée uniquement à la santé scolaire. La clinique est en pleine restauration. Elle aurait raté sa première date de réception, puisque les délais impartis ont été épuisés. «On a hérité d'une bâtisse ancienne qui nécessite beaucoup de travaux d'aménagement. L'étude a été relancée par le CTC. Les travaux vont se poursuivre mais avec une cadence accélérée», explique le directeur. En fait, ce pôle de stomatologie d'El Kantara affecté à la médecine scolaire se chargera des élèves souffrant de problèmes bucco- dentaires.En attendant l'ouverture de cette structure, la direction de la Santé a procédé à la dotation en fauteuils dentaires de quelques unités de dépistage névralgiques. Ainsi, les élèves n'auront pas à chercher un dentiste.Sur un autre registre, il faudra soulever la problématique liée à l'éternel ajournement dans la confection des appareils dentaires. Ce qui pousse les parents à se ruer vers le privé et casser ainsi leur tirelire… avec des prix appliqués dépassant toute logique. La médecine scolaire, c'est aussi la mise en place d'un vaste réseau de pôles d'ophtalmologie. On n'en parle pas, mais la réalité illustre une probable priorité. Elle prend en compte les statistiques illustrant un nombre important d'élèves scolarisés portant des lunettes. La médecine scolaire devrait disposer d'un budget alléchant pour la prise en charge d'élèves malades. Les professionnels la voient ainsi.