Photo : S. Zoheïr Par Bahia Aliouche Le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem M'rakech, a déploré, lors d'une conférence de presse hier à Alger, le non-suivi concret de certaines dispositions prises à l'issue de la 14e tripartite tenue le 28 mai dernier.«Jusqu'au jour d'aujourd'hui, certaines dispositions prises lors de la précédente tripartite n'ont toujours pas été appliquées», regrette-t-il. C'est le cas, a-t-il précisé, des résultats des travaux de toutes les commissions installées à l'issue de la 14e tripartite consacrée aux questions économiques et dont la CAP a été partie prenante. «Ces résultats ne sont toujours pas rendus publics», dira-t-il, avant d'émettre le souhait de les voir dévoilés lors de la prochaine tripartite (gouvernement-UGTA-patronat) qui aura lieu le 29 septembre prochain.M. M'rakech a, en outre, rappelé les propositions formulées par la CAP, lors de la tripartite économique, entre autres, l'installation d'un comité d'éthique, la création d'un observatoire de suivi, la création d'un conseil de stratégie nationale pour concevoir et promulguer une vision appropriée ainsi que la constitutionnalisation du pacte économique et social. Des propositions qu'il souhaite voir concrétisées sur le terrain.M. M'rakech a réitéré, par ailleurs, son appel à la participation des acteurs économiques comme membres actifs dans la réflexion économique au sein des institutions locales et nationales, mettant l'accent sur la nécessité d'encourager le dialogue et les rapports d'échange entre l'administration et les organisations représentatives des opérateurs économiques.Abordant les propositions que la CAP fera lors de la prochaine tripartite, il citera, entre autres, la conclusion de nouvelles conventions collectives de branches, tout en préconisant un reclassement des travailleurs au lieu d'une augmentation de salaires. «S'il y a lieu d'augmenter les salaires, il faut prendre en considération certaines conditions liées notamment à la survie du citoyen», indiquera-t-il.Pour sa part, Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), a soutenu, lors d'une réunion de travail avec les présidents des unions professionnelles affiliées à son organisation, que la revalorisation du Salaire national minimum garanti (SNMG), revient au gouvernement.Néanmoins, il a affirmé que l'amélioration du pouvoir d'achat et la promotion de la production nationale seront au menu des préoccupations de la CNPA lors de la tripartite sociale. Il a, toutefois, souligné que la prise en charge de ces deux préoccupations passe par le règlement du problème de l'inflation, le contrôle du marché informel et la révision de la politique de soutien des prix. La réduction des importations et la promotion de la production nationale constitueront, également, le cheval de bataille de son organisation lors de la prochaine tripartite.«Nous attendons des pouvoirs publics qu'ils soutiennent les entreprises qui essayent de survivre, afin de les relancer et de préserver ainsi les postes d'emploi», a-t-il ajouté.