Synthèse de Rafik Ilyas L'Organisation arabe du développement agricole (OADA) prévoit un volume d'investissement arabe dans le secteur agricole de 27 milliards de dollars dont 15 milliards en Algérie durant le prochain quinquennat, a déclaré hier à Alger le directeur général de l'organisation, M. Moussa Zedjali. Ce montant est consacré dans le cadre du programme arabe d'urgence pour la sécurité alimentaire. Dans une déclaration à la presse en marge de la célébration de la Journée arabe de l'agriculture à Alger, le responsable a indiqué que l'Algérie, qui consacre près de 3 milliards de dollars par an au secteur agricole et au développement rural, aura la part du lion lors de la prochaine étape de ce programme (2011-2016). Le reste sera divisé entre les autres pays. L'Algérie, l'Egypte et le Soudan font partie des pays qui consacrent des fonds importants au secteur agricole, a-t-il ajouté. Le programme arabe d'urgence de sécurité alimentaire, adopté au lendemain de la crise alimentaire mondiale (2007-2008), vise à réduire le fossé alimentaire dans le monde arabe. La Journée arabe de l'agriculture (27 septembre) est organisée cette année sous le thème «Le programme arabe d'urgence pour la sécurité alimentaire : aspirations et défis». Le déficit alimentaire arabe de 2010 a atteint près de 37 milliards de dollars dont 21,5 milliards de dollars concernent les céréales contre 37,7 milliards de dollars en 2009 et 43,2 milliards en 2008. «Ce fossé alimentaire risque de s'élargir durant les deux prochaines années si des efforts ne sont pas déployés au niveau arabe en vue de le réduire notamment à la lumière d'une hausse de 30% des prix alimentaires mondiaux», a-t-il dit. «En dépit de l'évolution positive enregistrée dans le domaine agricole, la région arabe se trouve confrontée à des défis majeurs en raison de la croissance démographique et du changement du mode de consommation chez les peuples arabes qui consomment plus de blé et de mais». Le programme arabe d'urgence de sécurité alimentaire arabe devrait réaliser une augmentation nette dans la production du blé avec près de 20,4 millions de tonnes, soit près de 81,3% de la production actuelle, de l'orge avec 3,2 millions de tonnes (soit 56,5% ) et du mais avec 3,95 millions de tonnes (soit près de 52%), outre des opportunités d'emplois qui atteindront près de 8,9 millions d'emplois en 2013.