Les importations de véhicules en Algérie, concessionnaires et particuliers, ont enregistré une hausse de 23,57%, au cours des neuf premiers mois de 2011, par rapport à la même période de l'année dernière.C'est ce que révèle un document du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis), dont une copie a été fournie à la Tribune.Du 1er janvier au 30 septembre 2011, l'Algérie a importé près de 300 000 véhicules pour un montant de plus de 261,83 milliards DA (mds DA), contre 242 000 véhicules (228,2 mds DA), durant la même période de l'année 2010, précise le Cnis.Les particuliers ont ainsi importé 18 144 véhicules, durant les neuf premiers mois de l'année courante, contre 15 293 unités pour la même période de 2010, soit une hausse de 18,64%, pour, respectivement, 23,95 milliards de DA et 21,21 milliards de dinars.Le nombre de véhicules importés par les concessionnaires a connu une hausse de 23,91%, soit 280 897 unités importées du 1er janvier au 30 septembre 2011, contre 226 699 unités en 2010 (pour la même période), pour un montant de plus de 237, 88 milliards de DA en 2011, contre 206,98 milliards de DA en 2010, selon les statistiques du Cnis.A l'exception d'une dizaine de concessionnaires (Renault Algérie, Diamal SPA, Sarl Famoval…), dont les ventes ont chuté au cours des neuf premiers mois de l'année en cours, la majorité des autres a enregistré une hausse des ventes. A titre d'exemple, le sud-coréen Hyundai Algérie, détenu par des capitaux algériens (Groupe Cevital), a enregistré une hausse en termes de ventes de 34,59%, avec 39 949 véhicules commercialisés pour un montant de 22,47 milliards de dinars. Peugeot a, également, augmenté ses ventes sur le marché algérien de 57,62%. En effet, ce constructeur français a vendu 27 255 unités pour un montant de 25,8 mds DA, contre 17 292 unités (17,30 mds DA) durant les neuf premiers mois de 2010.Le constructeur japonais Toyota a réalisé, pour sa part, une hausse de 32,22%, avec 21 411 véhicules commercialisés, pour une valeur de 28,14 milliards de dinars, contre 16 194 unités (22,65 mds DA), de janvier à septembre 2010. La Sarl Elsecom Motors, qui représente des marques asiatiques bas de gamme (Isuzu, Maruti…), la Sarl Sovac, Kia Motors Algérie ainsi que d'autres concessionnaires, ont, aussi, vu leurs ventes sur le marché algérien augmenter.La tendance haussière des véhicules importés se poursuit en dépit de l'introduction de mesures restrictives à l'importation, notamment dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2008 à travers l'instauration d'une taxe payable par les acquéreurs de véhicules neufs. Celle-ci oscille entre 50 000 et 150 000 DA, en fonction de la cylindrée et la carburation du véhicule. Il y a, en parallèle, l'obligation pour les concessionnaires automobiles de payer une redevance de 1% sur leur chiffre d'affaires annuel en plus de la suppression, en juillet 2009, du crédit automobile.L'objectif recherché par les pouvoirs publics, à travers ces mesures, étant d'organiser le marché automobile algérien, estimé à 5,5 millions de véhicules. Ce qui fait de l'Algérie le second grand marché de véhicules en Afrique, après l'Afrique du Sud qui dispose d'une importante industrie automobile. B. A.