La grève des praticiens spécialistes de la santé publique se poursuit au même rythme que le premier jour. Le taux de suivi est de plus de 75%, selon le chiffre donné par le président du syndicat, le Dr Mohamed Yousfi. Aucune réaction de la tutelle, mis à part les propositions faites, jeudi dernier, lors d'une réunion de plus de dix heures, tenue en présence de représentants du ministère du Travail et de la Protection sociale, ainsi que d'autres de la direction de la Fonction publique. Des propositions que le conseil national du Snpssp (Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique), réuni en session ordinaire depuis le 14 octobre, continue de débattre pour une sortie salutaire pour toutes les parties. Parallèlement à ce mouvement de contestation, un autre se prépare, semble-t-il, chez un autre corps du secteur : les praticiens de santé publique (médecins généralistes), dont le syndicat Snpsp (Syndicat national des praticiens de la santé publique) est convié, aujourd'hui, à une rencontre avec les représentants de Djamel Ould Abbès. Selon le Dr Merabet, le président du syndicat, la réunion d'aujourd'hui sera consacrée à l'état d'avancement de la prise en charge des revendications des praticiens de santé publique, notamment : le projet d'amendement du statut particulier, l'application des articles 19 et 27 de l'actuel statut et l'application du nouveau régime indemnitaire (rappels avec effet rétroactif). Les praticiens affichent peu d'optimisme, pour ne pas dire carrément du pessimisme, quant au résultat de la rencontre. Habitués à ces rendez-vous, rarement concluants, avec les responsables du ministère de tutelle, le syndicat ne s'attend pas à grand-chose, sommes-nous tentés de dire. C'est ce qui est arrivé, jeudi dernier, avec leurs camarades, praticiens spécialistes : une réunion de plus de dix heures pour rien. «Nous avons demandé des garanties écrites, ils refusent de nous les accorder. Nous maintenons alors notre appel à la grève», a déclaré, dernièrement, le Dr Mohamed Yousfi. Les praticiens généralistes demandent, eux aussi, des garanties écrites et là, aussiégalement, il y a risque de voir leur demande simplement rejetée. Le syndicat pourrait alors reprendre la protestation, emboîter le pas aux spécialistes et faire front commun avec eux face au ministre de tutelle pour satisfaire leurs revendications. Celles ci portent essentiellement sur l'amendement du statut particulier et la révision du régime indemnitaire, après que le gouvernement eut accepté de prendre e charge et répondre favorablement aux mêmes revendications des travailleurs du secteur de l'Education. K. M.