Photo : Riad Par Mekioussa Chekir «L'Algérie est à l'abri pour au moins 3 ans. Le fait d'avoir des réserves de changes de plus de 130 milliards de dollars nous permet de faire tourner la machine !» a rétorqué hier le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, à la question d'un journaliste chinois de l'agence Xinhua qui l'a interpellé sur les répercussions de la crise financière mondiale sur notre pays. Bien que sa sortie médiatique ayant suivi le conseil de gouvernement fût exclusivement consacrée aux récentes inondations ayant touché la wilaya de Ghardaïa, le chef de l'Exécutif a bien voulu concéder une exception au journaliste étranger pour lui fournir des explications. Tout en rappelant que notre économie est encore «un peu en retard» pour être notamment basée sur les exportations des hydrocarbures, Ahmed Ouyahia a ajouté que notre pays en est épargné pour 5, voire 10 ans. D'autant plus, explicitera-t-il encore, que l'Algérie n'est pas impliquée dans le système des Bourses. Cela étant, avertira-t-il, pour être en liaison avec le reste du monde, notre pays risque de ressentir les conséquences de cette crise pertinente si elle venait à s'accentuer encore plus ou à s'inscrire dans la durée. C'est le cas, a-t-il ajouté, si le baril du pétrole venait à dégringoler à 40 dollars, ce qui se ferait ressentir d'ici 5 ou 6 ans. Si le baril venait à descendre jusqu'à 10 dollars, a-t-il ajouté, notre économie en serait épargnée pour 2 ou 3 ans. «Quand on va mal, on a beaucoup d'experts qui apparaissent !» lâchera-t-il non sans ironie en rappelant les critiques ayant suivi la décision du gouvernement de ne pas se doter d'un fonds souverain. M. C. Le conseil de gouvernement adopte cinq décrets exécutifs Lors de sa réunion hier, le conseil de gouvernement a examiné et adopté un décret exécutif portant déclaration d'utilité publique de l'opération relative à la réalisation de la rocade gazière haute pression Est-Ouest, Khenchela-Sidi Bel Abbès, présenté par le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Un autre décret exécutif a, ensuite, été examiné et adopté portant création de l'Ecole nationale de conservation et de restauration des biens culturels, indique le communiqué sanctionnant ledit conseil. Un autre texte a bénéficié de la même procédure, celui instituant un «prix national de l'innovation pour les petites et moyennes entreprises et fixant les codifications et modalités de son attribution», présenté par le ministre du secteur. Derniers textes à avoir été étudiés puis adoptés, deux décrets exécutifs pris en application de la loi relative à l'éducation physique et aux sports, présentés par le ministre de la Jeunesse et des Sports.