Photo : Riad Par Ali Boukhlef Des journalistes, appartenant dans leur majorité au secteur privé, ont organisé, hier en matinée, un sit-in devant le siège de l'Assemblée populaire nationale (APN), à Alger, pour protester contre le contenu du nouveau code de l'information.Regroupés autour de l'initiative nationale pour la dignité des journalistes, ces professionnels de l'information dénoncent certains articles de ce code qui vont, selon eux, à l'encontre du principe de la liberté de la presse maintes fois réaffirmé par le président de la République. Ils demandent essentiellement aux députés de «faire en sorte que les tentatives de réduire les journalistes au silence n'aboutissent pas», ont-ils dit à travers un communiqué lu sur place. Ils estiment que «le nouveau texte bureaucratise la profession de journaliste».Le regroupement s'est déroulé dans le calme. Une présence policière impressionnante n'a pas dissuadé les journalistes de venir dire aux députés que la loi ne les agrée pas. «Cette loi va à l'encontre du principe de la liberté de la presse», a dénoncé Aziz Touaher, du quotidien Sawt-El-Ahrar. Son collègue du Quotidien d'Oran, Zahir Mehdaoui, a, quant à lui, insisté sur le fait que «cette loi est contraire aux intérêts des journalistes qui aspirent à une profession plus libre et plus protégée».A préciser que certains parlementaires se sont déplacés jusqu'au lieu du rassemblement. Ils voulaient essentiellement s'enquérir des revendications des professionnels pour les porter en plénière. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a dénoncé plusieurs articles de cette nouvelle loi. Il a donné ses contre-propositions dans un communiqué rendu public hier. A. B. L'Algérie compte 15 000 associations nationales agréées Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur, a annoncé, hier matin, que l'Algérie compte 15 000 associations nationales agréées. 88 000 autres associations sont à caractère local, a encore précisé le ministre devant les députés. Il répondait, hier matin, aux interrogations des parlementaires concernant la nouvelle loi sur les associations.Pour les associations à caractère religieux, Daho Ould Kablia a précisé qu'une «loi spéciale» régit ces associations depuis 2006. Concernant la loi dans sa globalité, le ministre de l'Intérieur a assuré que le souci du gouvernement est de doter le pays d'un tissu associatif plus performant.