Un séminaire informatif sur l'intégration des compétences nationales à l'étranger dans les programmes sectoriels de recherche s'est tenu, hier, au consulat d'Algérie à Montpellier, pour présenter les offres susceptibles d'intéresser les élites nationales désireuses d'investir leur savoir-faire dans l'essor de développement de l'Algérie. Cette réunion, présidée par le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah, a permis à de nombreux intervenants de faire part de leur volonté de contribuer à l'effort national de développement, pour peu que la demande soit «clairement» formulée par les secteurs demandeurs. Plusieurs Algériens activant dans des secteurs, tels que la santé, l'industrie, l'énergie, l'environnement, l'aménagement du territoire et l'enseignement supérieur, ainsi que des opérateurs privés qui ont permis à leurs représentants respectifs d'exposer successivement les segments où la demande est forte en matière de redéploiement et qui pourraient s'ouvrir à une collaboration féconde avec les compétences nationales de Montpellier et des autres villes de France. Tous les intervenants ont exprimé leur «volonté ferme» à apporter leur savoir-faire, mais ont souhaité la création d'un observatoire local regroupant toutes les compétences et rattaché aux services consulaires pour que la collaboration «ne se fasse pas à titre individuel, comme c'est parfois le cas, mais dans un cadre concerté pour pouvoir travailler avec transparence et efficacité» avec les institutions nationales et créer une «véritable synergie en mesure de cerner les vraies demandes formulées à partir de l'Algérie et orienter les offres disponibles». D'autres ont exprimé des réticences sur l'environnement bureaucratique de l'administration algérienne qui, ont-il estimé, suscite en eux des appréhensions et leur fait craindre des lenteurs de procédure quant aux projets qu'ils souhaitent réaliser en Algérie. Certains, qui ont insisté pour créer des passerelles entre l'Algérie et les membres de la communauté qualifiés, ont, cependant, affirmé que des secteurs leur ont accordé une «fin de non-recevoir», préférant travailler «plutôt» avec des étrangers qu'avec des Algériens, et ont exprimé leur refus d'apporter leur contribution en Algérie «sous un encadrement étranger». A l'issue du débat de la première séance de ce séminaire, qui se poursuivra sous forme d'ateliers, M. Benatallah a appelé les participants à éviter d'être «contre-productif», soulignant que la volonté de l'Algérie est de «donner des garanties à tous pour établir des relations de confiance». Il a indiqué que le but «essentiel» dans ce cadre est de «créer des banques de données et recenser les compétences nationales». Une tâche, a-t-il dit, qui est «loin d'être aisée». APS