Le contenu du projet d'amendement du statut particulier des travailleurs de l'Education nationale continue de faire réagir les syndicats autonomes du secteur, non satisfaits des changements apportés parce qu'ils «ne répondent nullement aux aspirations» des concernés. En effet, aux voix du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) et des conseillers de l'orientation et de guidance scolaire et professionnelle se joignent celles du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef). Tous rejettent le nouveau texte. Dans une déclaration transmise à notre rédaction, le Satef a lancé un appel à tous ses membres et ses sympathisants pour se tenir prêts à de nouvelles actions protestataires après la reprise des cours. L'organisation autonome est en période de préparation de son congrès national, qui aura lieu les 26, 27 et 28 mars 2012, mais cela ne l'empêche pas de suivre de près les questions de l'heure, d'autant qu'elles concernent directement la corporation. Le Satef considère, donc, que le nouveau texte est décevant, car il ne prend pas en considération les préoccupations des concernés, et interpelle le ministère de tutelle sur l'urgence de corriger les erreurs qu'il contient, prendre au sérieux les propositions des organisations syndicales et rendre justice à tous les travailleurs, particulièrement les adjoints de l'éducation, les enseignants du primaire et les corps communs. Pour les adjoints de l'éducation, le syndicat demande un meilleur classement et des possibilités de promotion, de même que pour les enseignants du primaire. Pour les corps communs, il rappelle leur revendication principale qui consiste en leur intégration dans le secteur de l'Education nationale. Le Satef constate des disparités et une certaine injustice envers les travailleurs du secteur, tous corps confondus, dans le nouveau texte, en comparaison avec les autres corps de la Fonction publique. Il appelle alors à de nouveaux amendements, mais en tenant compte des propositions des concernés, de façon à rendre justice à tous par un meilleur classement et de meilleures possibilités de promotion. Par ailleurs, le Satef affirme son souhait de retourner à l'ancien système de promotion, basé sur l'ancienneté, et insiste sur la nécessité de satisfaire la demande des enseignants contractuels à la réintégration et la titularisation, y compris les ingénieurs ayant des diplômes qui ne sont pas dans la spécialité. D'autres syndicats et d'autres corporations ne tarderont pas à s'exprimer sur les mêmes questions. Ce qui sera forcément suivi par d'autres mouvements de protestation. Une réaction tout à fait normale face à la rigidité et à l'entêtement du ministère de tutelle… Ce n'est que le commencement, sommes-nous tentés de dire. K. M.