Le transport ferroviaire a été paralysé hier à Alger. Tous les trains menant vers la périphérie d'Alger ont été arrêtés. Les cheminots ont protesté suite à l'agression avant-hier de l'un de leurs collègues, mécanicien de son état, dans un train desservant la ligne Alger-Thénia. Conséquences ? Les usagers du train, notamment les étudiants habitant la banlieue d'Alger, ont été pénalisés. Certains ont même raté leurs examens suite à ce débrayage spontané des cheminots. Ces derniers réclament plus de mesures de sécurité au niveau des trains et des stations ferroviaires. «Nous exerçons dans des conditions des plus pénibles. La violence verbale est presque quotidienne. Cette violence va dans certains cas jusqu'à l'agression physique. Nous sommes tout le temps exposés aux états d'âme des voyageurs», se lamente un travailleur à la Sntf. Ce n'est pas la première fois que les travailleurs de la Sntf (Société nationale du transport ferroviaire) subissent la maltraitance de la part des voyageurs qui contestent la lenteur de la vitesse des trains. Et ce n'est pas la première fois également que les travailleurs de la Sntf protestent pour réclamer la sécurité. «Pourquoi le métro - son personnel et ses équipements - est bien sécurisé», s'interroge un conducteur qui réclame les mêmes mesures de sécurité, notamment les agents de police, comme celles appliquées dans le métro d'Alger. Les actes de saccage que subissent les lignes, notamment le vol des câbles ne sont pas sans conséquences sur la prestation. En effet, suite aux vols et à la détérioration des moyens de signalisation traditionnels, les conducteurs sont contraints de rouler lentement et de marquer des haltes à chaque station pour effectuer des contacts avec les chefs de gare. Ce qui suscite à chaque fois la colère des usagers pressés de se rendre au lieu de leur travail. Contacté par nos soins, M. Dakhli, directeur des ressources humaines à la Sntf, a rassuré les conducteurs du fait que des agents de sécurité seront mis à leur disposition à partir d'aujourd'hui. Ce qui va faciliter à coup sûr la tâche qu'ils assurent quotidiennement. De plus, ce dernier a promis la mise en place des moyens de communications modernes permettant aux conducteurs de prendre contact avec les chefs de gare sans se déplacer à chaque fois. Outre cette mesure, le DRH de la Sntf a envisagé de mener une campagne de sensibilisation pour expliquer aux voyageurs impatients les raisons des retards et du rythme de vitesse des trains que ces derniers jugent lent. Y. D.