"Nous demandons l'établissement d'un répertoire officiel d'une nomenclature nationale de médicaments génériques. Il s'agit de protéger et les malades et les pharmaciens " a plaidé, hier, M Abderrahim Zemmouchi, vice-président du syndicat national des pharmaciens algériens et officines (Snapo ) lors d'une communication présentée dans le cycle de conférences organisées en marge du salon international de la pharmacie et parapharmacie qui prend fin aujourd'hui à l'hôtel Hilton d'Alger. Actuellement les pharmaciens comblent le vide par le oui dire entre eux pour déterminer si tel médicament est générique ou pas à telle molécule d'origine. " Ils font dans l'approximation ou ils demandent l'équivalence aux distributeurs par voix orale " a-t-il ajouté. Les grossistes font ainsi dans la détermination de génériques par faute d'une nomenclature dont les malades paient de leur santé en cas d'une fausse substitution. C'est pourquoi le conférencier insiste sur l'implication des autorités concernées pour séparer le bon grain de l'ivraie et protéger surtout les malades de substitutions non adéquates. Par ailleurs les pharmaciens sont actuellement confrontés au problème de pénurie de médicaments, ce qui les oblige à pratiquer des substitutions de génériques à d'autres génériques sans pour autant garantir l'efficacité du médicament substitué. Ainsi M Zemmouchi n'a pas manqué de mettre en garde les pharmaciens contre les substituons anarchiques ou qui ne répondent pas aux normes de dosage notamment. " Nous voulons agir sur la base d'un document officiel. Nous travaillons dans ce sens avant de remettre ce document éventuellement au ministère de la santé. Ainsi les pharmaciens vont se referer à cette nomenclature avant de délivrer un générique au malade " insiste-til sur cette question de substitution de la molécule d'origine par des médicaments génériques qui posent problème au plan juridique. Le conférencier a souligné la nécessité de codifier la substitution dans le code pénal pour partager la responsabilité entre les pharmaciens et les autorités concernées en cas de dérapage ou d'effets négatifs ou indésirables sur la santé du malade produits par un générique choisi par un pharmacien. Les pharmaciens sont en outre contre la décision du gouvernement qui a dicté que la production nationale de médicaments doit etre faite essentiellement de génériques. " Cette décision ne favorise l'évolution de la connaissance scientifique et le transfert de savoir- faire aux laboratoires algériens " ajouté le président du bureau d'Alger du Snapo; Les pharmaciens ont-ils les compétences nécessaires pour prendre en considération la confusion générée par le packaging qui est difficile à maîtriser ainsi que les techniques de marketing. C'est pourquoi le vice-président du Snapo insiste sur la formation continue des pharmaciens pour qu'ils puissent faire face aux nouvelles technicités de la substitution. M Zemmouchi interpelle les pharmaciens à relever tous dysfonctionnements et anomalies liés à l'exercice pharmaceutique tels que la situation où un générique coûte plus cher princeps. " Or l'Etat a décrété que les médicaments génériques doivent coûter 30 % moins cher que les princeps " Faut-il remarquer tout en indiquant que le tarif de référence doit être instauré pour tout nouveau générique enregistré. Le vice-président plaide aussi pour la normalisation des sites de production de médicaments génériques qui doivent être fabriqués, dit-il, selon des normes internationales.