Après une courte accalmie, qui n'aura pas duré une journée complète, le temps s'est gâté à nouveau hier, faisant craindre aux populations une nouvelle série de dégâts matériels et de pertes humaines. En effet, de fortes chutes de pluie et de neige sont enregistrées, depuis la nuit de dimanche à hier, dans pratiquement toutes les régions du pays, dont la capitale. Et cela va durer encore deux jours, au moins, prévient l'Office national de météorologie (ONM) dans un bulletin spécial transmis à toutes les institutions devant intervenir dans de telles circonstances. «Des chutes de neige continueront d'affecter les reliefs du Centre et de l'Est du pays durant les prochaines 48 heures, à des altitudes dépassant plus de 300 m, pouvant descendre localement à des altitudes plus basses», indiquait le bulletin de l'ONM. Les wilayas concernées par ces chutes de neige sont Alger, Blida, Médéa, Boumerdès, Bouira, Tizi Ouzou, Béjaïa, Bordj Bou Arréridj, Sétif, Jijel, Skikda, Constantine, Mila, Guelma, Souk Ahras et Oum El Bouaghi. L'épaisseur de la neige prévue atteindra ou dépassera localement 15 à 20 cm. Un autre bulletin spécial de l'ONM fait état de fréquentes averses de pluie, accompagnées parfois de grêle, durant la même période. Les wilayas concernées sont également Alger, Blida, Tipasa, Boumerdès, Bouira, Tizi Ouzou, Béjaïa, ainsi que le nord de Sétif, Jijel, Skikda, Annaba, El Tarf, Souk Ahras et Guelma. Les cumuls estimés seront de l'ordre de 40 mm et atteindront ou dépasseront localement 70 mm. Les habitants de ces wilayas devront faire face, avec beaucoup de courage et de patience, à cette nouvelle perturbation atmosphérique, tout en espérant que les autorités publiques interviennent à temps, avec les moyens nécessaires, pour venir en aide aux populations qui en seraient affectées. Les malheureux événements survenus la semaine dernière, particulièrement dans la région de Kabylie, ne doivent pas se reproduire. Tirant justement les enseignements de ce qui s'est passé durant cette semaine de grand froid et d'isolement quasi total de nombreuses régions du pays, à cause de ces intempéries, le gouvernement n'a le droit à aucune erreur en matière de gestion de l'événement. La catastrophe a été frôlée pour cause, notamment, d'impréparation des élus locaux et de l'Etat de manière générale. Citoyens et autorités publiques doivent faire preuve d'intelligence et d'engagement pour surmonter les difficultés, le temps que tout rentre dans l'ordre. Les automobilistes, surtout, sont appelés à faire montre d'une grande prudence pour éviter les accidents de la route, avec leur lot quotidien de décès, de blessés et de pertes d'argent pour le Trésor public. Dans un communiqué rendu public hier par les services de la Direction générale de la sûreté nationale (Dgsn), il est fait état de la mort d'au moins 767 personnes dans 18 467 accidents de la route survenus en zones urbaines à travers le pays en 2011, soit une hausse de 15,17% pour les décès, 17,89% pour les blessés et 16,19% pour les accidents. K. M.