Photo : Riad De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani
Les conflits réglés et dépassés, le complexe sidérurgique ArcelorMittal d'El Hadjar reprend vie et respire mieux pour renouer avec la production et atteindre ainsi les objectifs fixés par le business plan. La rentabilité, la sécurité des personnels et des installations ainsi que la dimension environnement ont constitué, le mois dernier, la principale préoccupation des dirigeants du complexe soutenus en cela par le syndicat d'entreprise partie prenante dans ces opérations. Il faut dire que pendant le mois de janvier dernier, de mauvais résultats ont été enregistrés en termes d'accidents au sein du complexe, accidents qui ont été à l'origine d'arrêts de travail et d'interventions qui ont influé négativement sur les objectifs visant la certification OHSAS 18001. Ainsi, 4 accidents avec arrêt sont survenus au niveau de la PMA, des aciéries à oxygène n° 1 et 2 (ACO) et du laminoir rond à béton (LRB). Les causes identifiées ont trait au manque de coordination entre les intervenants au niveau de ces installations, au non-respect des règles de sécurité et au défaut du port des effets de sécurité, et donc des mesures strictes portant sur la prévention ont été prises afin d'éviter à l'avenir ce type d'incidents qui a compromis la certification avec un taux de fréquence de 3,5, alors que l'objectif à atteindre est de 1,98. Le quatrième trimestre de l'année écoulée a enregistré, quant à lui, une bonne performance en matière d'accidents de travail, et l'on s'attendait à ce que la situation s'améliore encore plus. Pourtant, cela n'a pas affecté pour autant le programme puisque la finalisation de l'opération de sondage d'opinion BBS a touché 15 % du personnel, et la préparation à la certification santé et sécurité continue pour la zone chaude.
Réduire les incertitudes pour limiter les risques industriels La sécurité des outils de production et la pérennité du site dépendent essentiellement de la bonne gestion des risques industriels de façon à éliminer ou à réduire les incertitudes tout en minimisant leur impact. Les formations entreprises, durant ces dernières années, en direction des personnels travaillant dans les zones à risques, ont permis à chacun dans son périmètre de travail d'identifier les risques potentiels liés à son activité et au fonctionnement des installations ; ce qui a donné lieu à des actions allant dans le sens de la réduction de l'impact de ces risques. De son côté, l'entreprise a déployé ses ressources aux fins de limiter à un niveau acceptable les incertitudes pouvant affecter l'atteinte de ses objectifs.Ce management considéré par les spécialistes comme étant efficace a donné lieu à un audit dit «Asset Risk Management» qui a déterminé le taux de vulnérabilité du complexe face aux risques. Ce taux constitue la base de calcul de la prime d'assurance annuelle qui a sensiblement baissé depuis 3 ans. En effet, ce taux qui était de 79,04 % en 2009 est passé à 65,7 % en 2010 pour atteindre 56,1 % en 2011 avec pour objectif un taux de 52,7 % pour l'année 2012.Dans son bulletin interne Infos Usine du 9 février 2012, la direction se félicite de ces progrès. «Nous restons confiants quant à l'atteinte de ce niveau (52,7 % en 2012 NDLR) connaissant l'engagement de tous les acteurs à travers les unités, car la sécurité de nos outils de production et la pérennité de notre site en dépendent», est-il notamment rapporté.
Gestion environnementale Le volet environnement, qui constitue une des préoccupations majeures de la localité de Sid Amar, où est implanté le complexe sidérurgique et où vivent plus de 15 000 âmes, a été, selon le même bulletin, une des priorités de l'année 2011. Ainsi, une cartographie et un recensement des différents types de déchets existant dans chaque atelier ont été établis avec pour objectif le suivi de la genèse de ces déchets jusqu'à élimination totale ou recyclage. Pour les rejets liquides entre autres, les vidanges et les purges, des fiches de suivi ont été établies pour la caractérisation de ces rejets afin de disposer de données fiables sur leur quantité et leur nature. Cette méthode a permis l'élimination de 3 points de rejet localisés dans les eaux de lavage des filtres ACO1, ACO2 et la récupération des eaux boueuses ACO2.La consommation des énergies fluides durant les arrêts a été optimisée de façon à la réduire, puisque pour l'année 2012, il est prévu le lancement du processus de certification environnementale selon la norme ISO 14001.
La production en chiffres La production du mois de janvier avec 67 000t d'acier liquide n'a atteint que 77 % des objectifs fixés mais elle est considérée comme étant la meilleure performance des huit derniers mois. Cette situation est due, d'une part, au fait que les unités de production de rond à béton avaient été bloquées et occupées par les ouvriers de la sous-traitance qui exigeaient leur intégration au niveau du complexe pour bénéficier des mêmes droits que leurs pairs et à des problèmes techniques, d'autre part. Mais, ce manque a été compensé par le laminoir à fil qui a produit au-delà de son programme.Le volume de vente des produits sidérurgiques pour le mois de janvier a été, quant à lui, de 45 500 t avec 60% de produits longs et 40% de produits plats.