Le chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, a affiché sa satisfaction quant aux résultats de la première réunion de la grande commission mixte algéro-syrienne qui s'est tenue mercredi et jeudi derniers à Damas sous sa présidence et celle de son homologue syrien, M. Mohamed Nadji Atri. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement à mettre un terme au commerce informel. Selon lui, en matière de fiscalité, un accord de principe a été signé pour la répression des infractions douanières. «Les activités relatives au commerce informel seront encadrées, comme le commerce de la valise, parce considéré comme illicite et nuisible aussi bien à l'économie algérienne que syrienne», a encore déclaré le chef du gouvernement. A l'issue des travaux de cette commission, Ouyahia a souligné que «le nouveau cadre de coopération confèrera une forte impulsion aux relations économiques d'autant qu'il existe une volonté politique de faire de la coopération un exemple à suivre à l'échelle arabe». Il a indiqué que «les échanges entre les deux pays peuvent tripler en un temps record vu les potentialités que recèlent les deux pays». Il avance des exemples de secteurs où les échanges peuvent se multiplier et dépasser les chiffres réalisés actuellement. Il s'agit de l'industrie, de l'énergie ou encore de l'agriculture (céréales)… Le chef du gouvernement a fait savoir qu'une feuille de route a été élaborée ; elle renferme «les perspectives de la coopération entre les deux pays». Un accord de principe pour mettre en place un plan de travail portant sur un programme d'échanges économiques pour l'année 2009 a été retenu. Ouyahia n'a pas omis de mettre en exergue le rôle des hommes d'affaires auxquels revient la mission de prospection des domaines de coopération, avançant que, en matière d'investissements, 58 projets syriens et algériens ont été inscrits. Il faut savoir que six accords et quatre programmes exécutifs ont été signés par cette grande commission mixte algéro-syrienne. En plus de l'accord de sa création et du procès-verbal de la première session signés par les deux chefs du gouvernement, il a été question, lors de cette réunion, de la signature de l'accord consulaire dont l'objectif «est l'encadrement du développement des relations humaines entre les deux pays et du mouvement de la circulation et de l'établissement des citoyens des deux pays». Le secteur de la santé, du transport terrestre international et de transit des passagers et des marchandises, le domaine des affaires sociales relatif aux handicapés ou les personnes aux besoins spécifiques étaient au cœur de ces accords. Un autre accord de coopération portant sur les échanges commerciaux entre les deux Etats a aussi été parafé par le centre syrien du commerce extérieur et l'Agence algérienne de promotion des exportations. L'un des programmes de travail signés porte sur ces échanges commerciaux et la coopération économique entre l'Algérie et la Syrie. Ce programme s'étale jusqu'en 2009 et ambitionne de développer les relations commerciales, les investissements, le partenariat et les moyens de consolider la coopération économique et commerciale entre les deux pays. Les autres programmes ont trait à la culture, à l'agriculture et à l'enseignement supérieur et à la recherche scientifique. Les deux parties se sont également mises d'accord sur l'exportation du gaz naturel et du pétrole vers la Syrie. Cette opération débutera en 2009 pour le gaz et en 2010 pour le pétrole. Pour ce qui est du volet industrie, cette commission a défini les domaines de coopération industrielle qui reposera sur l'échange des expériences en matière de centres technico-industriels, eu égard à l'expérience syrienne en matière de textile, d'industrie pharmaceutique et agro-alimentaire. Cela, en plus des informations techniques et statistiques. Il a été aussi convenu de mettre en contact direct les agences de promotion de l'investissement des deux pays, en plus de la révision de l'accord qui porte sur la protection et l'encouragement mutuel des investissements signé en 1967. Une coopération dans le domaine financier est prévue de même que l'échange des nomenclatures des produits agricoles destinés à l'exportation ainsi que l'éventualité de lever l'interdiction d'accès des dattes algériennes au marché syrien. B. A.