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La confiance d'abord
Publié dans La Tribune le 26 - 02 - 2012

A la manière dont le président de la République s'est jeté corps et âme dans la bataille pour une large participation aux législatives du 10 mai prochain, allant jusqu'à comparer l'échéance au déclenchement de la révolution du 1er Novembre 54, on mesure l'importance accordée à un scrutin envisagé comme une rupture dans la vie politique nationale. Ce 24 février, à Oran, le chef de l'Etat s'est surpassé pour retrouver sa verve de tribun enflammé de naguère et mettre tout son art oratoire au service d'un événement élevé au rang de cause nationale. Si le jeu en vaut la chandelle, c'est certainement que l'enjeu doit être important. Mais une ombre, la même depuis des lustres et des décennies, risque encore une fois d'altérer la crédibilité de la consultation, malgré son caractère inédit au regard du contexte interne, régional et international. On l'aura compris, l'abstention, l'arme de dérision et de décrédibilisation la plus constante du vote algérien, ne se privera pas de frapper de nouveau si elle se retrouve en terrain favorable.En tout cas, s'il est certain que l'appréhension du président est réelle quant au tort qu'une désertion massive des urnes et une fraude flagrante peuvent causer au projet politique qu'il conçoit à brève échéance pour l'Algérie, rien ne permet d'en dire autant du pouvoir dans son ensemble et encore moins de tous les partis politiques. Pourquoi aller loin ? Des édiles, des élus de la nation, plus nombreux qu'on ne le pense, ne doivent de siéger dans des institutions élues que par la grâce d'un tripatouillage expert des urnes. D'autres leur sont redevables de leur carrière et de leur rente. Et pour ceux qui ont goûté aux délices que procurent les mandats électifs, revenir à résipiscence en acceptant le jeu démocratique, et donc la transparence des urnes, est tout simplement impensable. L'administration a les moyens de réduire à la portion congrue la fraude, mais en dehors du discours politique, elle n'a pas le sésame pour amener le citoyen à emprunter le chemin du bureau de vote. Faudrait-il alors que tout le monde se résigne à ce qui serait d'abord une fatalité, mais pas seulement ? Il est possible de s'accommoder de l'abstention quand elle ne tend pas vers des proportions massives, mais la fraude, pour un Etat qui tient à un minimum de respectabilité, est le suprême degré de la perversion des mœurs politiques.Ces données conjuguées à l'activisme erratique et intéressé d'une kyrielle de formations politiques inconsistantes ajoutent à la confusion d'une scène politique qui ne laisse même pas entrevoir sous quels grands contours elle se présentera le 11 mai. Les partis islamistes, persuadés d'êtres portés par un vent favorable, se voient déjà en vainqueurs pendant que le FLN et le RND, les faux jumeaux à qui la fraude a le plus profité dans le passé, ne sont pas très communicatifs sur leurs véritables intentions en ne laissant pas deviner, ou très peu, leur stratégie pour partir à l'assaut de la prochaine assemblée nationale. Dans la mouvance démocratique, il faudra attendre le 2 mars et la confirmation, fort probable, de la participation du FFS, auquel cas le vieux parti populaire d'opposition, par sa seule présence, pourrait forcer les réticences de beaucoup d'électeurs.Une vraie quadrature du cercle, décidément. Le pouvoir qui pouvait tout, a peu fait en ne s'illustrant par aucune décision forte pour signifier un retour à l'éthique politique et une prise de distance avec les pratiques génératrices de méfiance et de rejet. La classe politique, à considérer avec quelque indulgence, veut plus alors qu'elle ne peut même pas le moins. Faudrait-il que le président Bouteflika redescende dans l'arène et qu'il supervise en personne l'ordre de bataille pour que la campagne électorale ait un sens et que les Algériens ne se réveillent pas avec une affreuse gueule de bois le 11 mai ?
A. S.

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