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Les islamistes veulent peser sur le contenu de la prochaine Constitution
Une alliance réduit l'éclatement du courant
Publié dans La Tribune le 02 - 03 - 2012

Dopés par la victoire des islamistes en Tunisie, au Maroc et en Egypte, des islamistes algériens veulent rééditer l'exploit lors des prochaines législatives et dominer le Parlement qui a l'allure d'une constituante. Le MSP, Nahda et El Islah n'ont pas caché leur objectif de peser sur le contenu de la prochaine Constitution. Manifestement, les islamistes ont saisi l'enjeu de la prochaine assemblée qui devra réviser la Constitution. Ils ont compris aussi que sans alliance, ils n'ont aucune chance de remporter les élections. Les islamistes ont compris que l'échéance du 10 mai prochain n'a aucune commune mesure avec celle de décembre 1991. L'euphorie des électeurs islamistes ne sera pas au rendez-vous, même s'il existe des catégories sociales favorables à un pouvoir dominé par des islamistes modérés qui ne menacent pas la stabilité politique, institutionnelle et surtout la stabilité sécuritaire chèrement payée pendant la décennie rouge. Les islamistes savent que les Algériens ne veulent pas revivre cette situation, ce qui explique leur refus de s'embarquer dans l'aventure d'un printemps arabe dont les conséquences sur les pays qui l'ont vécu sont aussi dramatiques que les fleurs ont fané avant même d'éclore. Les Algériens aspirent au changement du système à travers les urnes. Une partie des électeurs sait que les islamistes peuvent amorcer ce changement mais redoute que l'ont touche aux fondements de la nation et surtout d'oser imposer l'application de la chari'a ce qui remettrait en cause un statu quo sur cette question, au risque de provoquer des divisions sociopolitiques graves et d'approfondir la déstructuration sociale. Car dans ce genre de situation, le principe de la majorité et de la minorité ne fonctionne pas, tout autant que dans les questions identitaires qui ne peuvent faire l'objet d'une consultation électorale ou référendaire. Les partis islamistes qui impliquent l'islam, autrement dit la foi des citoyens dans le jeu politique qui relève du profane et du temporel, risquent de toucher à l'un des fondements de la nation en gouvernant ou en légiférant au nom de la religion et du sacré.Manifestement, l'alliance islamiste naissante a compris ce risque. Mais le populisme et la démagogie sont des maladies du pouvoir qui risquent de l'emporter sur le pragmatisme et la realpolitik. En tout état de cause, les partis qui se réfèrent à la religion comme fondement idéologique justifient ce choix par les caractéristiques de la société et répondent aux craintes des laïcs et des Occidentaux par l'exemple des partis chrétiens occidentaux. En premier lieu, le fait que la majorité de la société soit musulmane ne justifie pas l'existence de partis qui se réclament de l'islam, car cela signifie qu'il y a des islams différents et que certains sont plus musulmans que d'autres. En second lieu, les partis chrétiens en Occident existent parce que les Etats occidentaux sont laïcs, alors que la majorité des pays musulmans ne le sont pas. A ce titre, utiliser l'islam comme élément de différenciation politique risque d'aggraver les antagonismes au sein d'une société politique et civile en formation et de provoquer une tectonique des plaques institutionnelles et juridiques qui ne se sont pas définitivement stabilisées. En troisième lieu, si des partis islamistes optent pour une alliance pré-éléctorale, c'est justement parce qu'ils savent pertinemment qu'aucun parti ne peut revendiquer une majorité confortable pour entrer en solitaire dans une bataille électorale à plusieurs inconnues. En quatrième lieu, et c'est là l'élément fondamental qui différencie le 10 mai 2012, du 26 décembre 1991, c'est le mode électoral à la proportionnelle par wilaya. Contrairement aux premières législatives pluralistes où le gouvernement responsable de la tragédie nationale s'est aventurer avec un mode électoral qui a donné la majorité absolue au FIS dès le premier tour, avec seulement 23% des électeurs – près de 3 400 000 voix sur 12 000 000 d'inscrits –, la proportionnelle par wilaya, réduit les risques d'une domination politique d'un parti ou d'un bloque. Cependant, face à l'éclatement des partis démocratiques et à des électeurs désabusés qui ne trouvent plus leurs repères identitaires et politique, la proportionnelle par wilaya peut être favorable aux islamistes qui peuvent, en effet, avoir un poids décisif et déterminant dans la prochaine APN-Constituante.
A. G.

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