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L'augmentation des salaires évanouie dans le tourbillon des prix
Hausse vertigineuse de la mercuriale à Annaba
Publié dans La Tribune le 03 - 04 - 2012


Photo :Riad
De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani

La pomme de terre, plat principal dans tous les foyers, est devenue ces derniers temps inaccessible pour la plupart. «A 100 DA le kg, c'est un dessert que l'on s'offre et on devrait la mettre dans la corbeille à fruits sur la table, nous dit sur un ton ironique une mère de famille avec un couffin à moitié vide, c'est incroyable, en l'espace de quelques jours son prix n'a cessé de grimper, il est révolu le temps où l'on pouvait se payer des filets de 10 kg à 250 DA, je ne sais vraiment pas ce qui s'est passé et je ne comprends pas.» Sur les étals, la «Belle Dame» pomme de terre, trône, boueuse, petite ou grosse, elle nargue les clients avec son prix affiché et tient en respect les pères de famille qui veulent entrer dans ses grâces. «La dernière augmentation des salaires n'aura profité à personne sauf à ces voleurs. Je croyais qu'on allait un petit peu respirer et mettre pour une fois un peu d'argent de côté, mais ces sangsues nous prennent tout, chez le boucher, le poulet est passé de 240 à 320 DA le kg et ça continue à augmenter, les viandes rouges ont atteint le prix record de 1 200 DA le kg, même pendant le mois de Ramadhan où tout flambe, on n'a jamais vu ça. Si ces augmentations que l'on nous a accordées vont remplir les poches de ces commerçants véreux, autant ne pas les avoir puisque cela revient à dire que nous travaillons pour ces gens-là et ça je ne peux pas l'accepter», nous confie un jeune accompagné de son épouse.Pour les autres légumes, ce sont les mêmes pratiques qui sont adoptées par les marchands, il faut profiter au maximum de ces augmentations de salaires et ils le font sans état d'âme. Il s'agit de prendre sa «dîme» de cette manne et ainsi «dépouiller» de manière plus ou moins légale les travailleurs qui croyaient avoir enfin une bouffé d'oxygène. En effet, les petits pois sont passés très vite de 70 DA à 120 DA le kg, les courgettes à 100 DA, les laitues idem, les concombres à 140 DA, le piment vert et le poivron à 130 DA, bref, des prix détonants qui font dresser les cheveux sur la tête. «C'est trop cher et même avec ces augmentations de salaire, on n'arrive pas à joindre les deux bouts, nous déclare un retraité rencontré au marché d'El Hadjar, nous sommes pris à la gorge et étouffés par ces prix inabordables et nous ne pouvons faire autrement. Les marchands le savent et ils en profitent. Il faudrait que les services de l'Etat interviennent quitte à importer les fruits et légumes et inonder le marché de sorte que les prix baissent, autrement cela continuera.»Les marchands, eux, disent qu'ils ne sont nullement responsables de cette situation et que s'il y a profit, il faut aller chercher du côté des grossistes. «Ces prix sont pratiqués par les grossistes, ce sont eux qui font la loi, ils ont le monopole des marchandises, ils achètent les récoltes sur pied, procèdent au stockage et alimentent le marché au compte-gouttes de sorte qu'ils maîtrisent les prix et imposent ce qu'ils veulent. Nous aussi nous sommes victimes de ces pratiques mais tout le monde nous accuse d'avoir fixé nous-mêmes ces prix. Ce n'est pas vrai !»
Du côté des grossistes, on se dérobe et on ne veut pas faire de déclarations «Le patron n'est pas là, nous dit-on, revenez plus tard» ou bien «ce sont les prix du marché» ou encore «nous n'avons aucune déclaration à faire». C'est le type de réponses qu'on a eu auprès de ces grossistes qui visiblement ne veulent pas expliquer le pourquoi de ces hausses qui étouffent les ménages.Cependant, les prix continuent à monter, monter… sans qu'aucune mesure ne soit prise pour enrayer ce phénomène qui rend la vie dure aux milliers de citoyens pris dans ce tourbillon qui risque de tout emporter.


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