Le ministre espagnol du Budget, Cristobal Montoro, considère que son pays, qui a renoué avec la récession, est «dans un moment extrêmement délicat, un moment d'extrême fragilité», alors que les marchés doutent de sa capacité à observer son programme budgétaire austère.Le 30 mars, l'Espagne a présenté son budget le plus rigoureux de son histoire, après des mises en garde de ses partenaires européens et de la banque américaine Citi, qui s'inquiètent de sa situation financière.«Ce budget vise à faire revenir la confiance envers la société espagnole», a rappelé mardi le ministre du Budget.Le pays vise maintenant à récupérer 27,3 milliards d'euros (36,4 milliards de dollars canadiens) grâce à des réductions budgétaires et à des hausses d'impôts, tout en cherchant à ne pas paralyser la croissance et la création d'emplois.L'Espagne a réussi mardi à emprunter mardi 1,933 milliard d'euros en bons du Trésor pour se financer à court et à moyen terme, conformément à son objectif, mais elle a dû accepter des taux d'intérêt presque doublés par rapport à la dernière émission similaire, le 27 mars, à 0,634 % contre 0,381 % le mois dernier. Vendredi dernier, le Conseil des ministres espagnol a approuvé des compressions dans les secteurs de la santé et de l'éducation visant à réduire ses dépenses de 10 milliards d'euros par année (environ 13 milliards de dollars).Le déficit de l'Espagne a atteint 8,51 % du PIB en 2011, dépassant son objectif de 6 %. Son objectif pour 2012 est de 5,3 %.