L'assemblée générale ordinaire du Mouloudia olympique de Constantine, tenue samedi passé, est symptomatique de la confusion qui a précipité le football amateur dans le professionnalisme ou ce qui semblerait en être une esquisse.Il y a lieu de souligner que cette rencontre est la deuxième, la première n'ayant pas été validée en l'absence du quorum et du principal concerné en l'occurrence le président du CSA. Cette défection de Messaoud Bourfaa de la répéter encore une fois même s'il s'est fendu d'une lettre d'excuse auprès des membres de l'AG tout en se reposant pour la conduite de l'assemblée sur le secrétaire général du club.Ce dernier s'acquittera très mal de la mission qui lui a été confiée, ânonnant plus que ne faisant lecture avec discernement du contenu du rapport portant bilan moral et financier pour la saison 2011/2012. D'ailleurs y avait-il lieu d'informer l'assemblée sur une opération recettes de 49 MDA et une autre de dépenses d'un montant analogue. En somme le reste est pratiquement passé plus par pertes que par profits. Mais les supporters, car est-il nécessaire de le préciser rares étaient les membres de droit de l'AG présents pour la simple raison qu'il leur a été impossible d'accéder à la salle de la maison de jeunes de la cité Filali, n'avaient en réalité cure des chiffres et autres. Eux qui étaient là plus pour plébisciter Abdelhak Demigha en qualité de président que de s'attarder sur l'énoncé d'un rapport rébarbatif. Les représentants de la Direction de la jeunesse et les sports avaient les plus grandes difficultés à leur expliquer l'obligation de passer par la stricte application de la réglementation d'autant plus qu'il s'agissait de la fin d'un cycle olympique et ce faisant la nécessité de procéder à l'élection selon les normes requises d'une nouvelle direction. Autrement dit après l'approbation ou le rejet du bilan moral et financier, la désignation d'une commission de candidature. Aussi bien le bilan moral que financier ont été rejetés par l'assemblée générale, si tant est qu'elle en soit une du fait de l'amalgame dû aux nombreux supporters qui ont levé la main en même temps que les quelques membres authentiques. «Le rejet du bilan financier laisse supposer la mise sur pied d'une commission dont les membres seront désignés par l'AG. Sa mission consistera à expertiser ledit bilan et confirmer ou infirmer son authenticité. Le cas échéant et à la lecture de ses conclusions seront prises les mesures idoines» dira le représentant de la DJS pour attirer l'attention de l'AG sur la gravité de leur décision de rejet.En fait, il y a surtout lieu de retenir l'intervention d'un membre de l'Association des anciens joueurs du MOC , lequel a lancé un véritable pavé dans la mare en dénonçant l'affectation par l'association de la somme de 8 millions de dinars au profit du club professionnel, un montant qui ne ressort pas dans le bilan. Intercepté à la fin de l'AGO, M. Maamar le membre de l'association nous dira «ces 8 millions de dinars ont été versés par l'APW au compte de l'association parce que celui du CSA faisait l'objet d'un blocage administratif. La somme a été remise en espèces au club suivant un PV que nous tenons à votre disposition. Nous nous étonnons aujourd'hui que le rapporteur déclare néant la contribution de l'APW au profit du CSA. Il s'agit d'identifier la destination prise par cette subvention» Concluons enfin qu'aussi ordinaire que cela soit dans un football professionnel où tout est possible, il paraît pour le moins paradoxal que le CSA qui a financé grâce à toutes les subventions et apports divers le club professionnel ne soit actionnaire dans la réalité qu'à hauteur de 2%. Faudrait-il toutefois s'étonner dans une discipline ou tout est ramené à la spécificité algérienne. A.L.