A peine reconduit à la tête de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), pour un deuxième mandat de cinq ans, Saïd Abadou affiche son intention de relancer la revendication de la reconnaissance par la France officielle de ses crimes coloniaux. Le secrétaire général de l'ONM, qui avait été reconduit par le conseil national de l'organisation, a inscrit la question de la «criminalisation du colonialisme», au chapitre de ses priorités, affirmant, que «l'organisation soumettra, la loi criminalisant le colonialisme, au nouveau Parlement, issu des législatives du 10 mai 2012, pour contrer la loi glorifiant le colonialisme, adoptée par l'Assemblée nationale française (Parlement) en 2005». En marge des travaux de la première session du conseil national de l'ONM, M. Abadou s'est dit «attaché à la revendication relative à la reconnaissance, par la France actuelle, des crimes commis par le colonialisme français contre les Algériens, à l'indemnisation et à la restitution des richesses spoliées, conformément aux lois onusiennes et en suivant l'exemple des pays qui ont reconnu leurs crimes et indemnisé leurs anciennes colonies». Par ailleurs, M. Abadou a appelé à poursuivre la collecte des témoignages des moudjahidine sur la révolution nationale, en collaboration avec les services concernés, «pour procéder à l'écriture de l'histoire nationale, informer les générations montantes sur les sacrifices des martyrs et préserver les acquis de la révolution». «La mission des moudjahidine n'est pas terminée, mais se poursuit toujours», a-t-il estimé, soulignant qu'«ils contribueront avec force, quel que soit leur âge, à l'édification nationale, en coordination avec les institutions parlementaires et administratives, car les batailles de libération et d'édification du pays sont indissociables». Dans l'allocution, prononcée à l'occasion de sa reconduction, M. Abadou a, d'autre part, affirmé qu'il poursuivra son action «pour la défense des droits des moudjahidine et ayants droit et l'édification du pays». Il a insisté sur la nécessité de «régler les problèmes des moudjahidine, notamment des invalides, et de veiller à la satisfaction de leurs revendications et au respect de leurs droits». «L'ONM, a-t-il ajouté, poursuivra son action, pour consacrer les principes et les valeurs de la glorieuse révolution de Novembre et transmettre son message aux générations montantes». «L'organisation, a indiqué M. Abadou, s'engage à accomplir pleinement son rôle au service de l'Algérie, par fidélité aux valeureux martyrs et en vue d'ancrer le sens du devoir national chez les générations montantes». «Cela ne saurait se réaliser «sans la conjugaison des efforts de tous et sans la coopération entre les générations de Novembre et de l'indépendance, pour poursuivre le processus de l'édification d'un Etat algérien novembriste fort, tel que souhaité par les martyrs de la glorieuse révolution», a-t-il dit. Candidat unique à sa propre succession, Saïd Abadou a été reconduit, hier, au poste de secrétaire général de l'organisation nationale des moudjahidine (ONM), pour un deuxième mandat de cinq ans.Cette reconduction a été décidée lors des travaux de la première session du conseil national de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), issue du onzième congrès de l'organisation, qui a débuté jeudi, à Alger, avec la participation de 385 délégués des 48 wilayas du pays et de 36 femmes. Une session qui a été également marquée par l'élection des membres du secrétariat national, au nombre de 24, dont deux femmes et l'adoption du statut et du règlement intérieur de l'organisation. A. R.