Les participants à une caravane de sensibilisation sur les dangers de la toxicomanie, clôturée mardi à Tissemsilt, ont recommandé la création de centres de proximité dans les quartiers de la wilaya pour prendre en charge les toxicomanes. De tels centres contribueront à la réduction du nombre de toxicomanes, par la prise en charge sociale, psychologique et médicale, a indiqué M. Laalali M'hamed, président de l'Association juvénile de lutte contre les fléaux sociaux et la toxicomanie, organisatrice de cette caravane en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la toxicomanie coïncidant avec le 26 juin. Il a ajouté que son association propose, parmi les recommandations couronnant le travail de la caravane, de faire gérer ces centres par des comités de quartiers et des associations à caractère social, en plus de prévoir des activités culturelles, récréatives et sportives au profit des toxicomanes. Pour sa part, la psychologue Kassala Hamida a expliqué que le toxicomane «a besoin d'un suivi permanent de son état psychologique», affirmant que la création de telles structures dans les quartiers contribuera à soulager leur souffrance et à sensibiliser les différentes couches de la société, notamment les jeunes, sur les dangers de la dépendance à la drogue. Le représentant de la Direction des Affaires religieuses et des wakf, M. M'hamed Benani, a affirmé, de son côté, que «la foi, la bonne fréquentation et l'éducation au sein de la famille épargnent aux jeunes de s'adonner à la toxicomanie». Cette caravane de sensibilisation, encadrée par des psychologues, des sociologues, des médecins et des cadres de la Direction des Affaires religieuses et de wakf, a sillonné depuis janvier dernier, toutes les communes de la wilaya ciblant les jeunes, les élèves des cycles moyen et secondaire, les étudiants du Centre universitaire de Tissemsilt et les stagiaires des établissements de formation. Elle a porté sur des expositions photos dans des lieux publics et les établissements de jeunes pour les prévenir des effets négatifs de la toxicomanie sur la santé du citoyen et ses retombées sur la société et sur l'économie, en plus des rencontres et des entretiens avec les jeunes.