Un attentat terroriste, perpétré hier aux environs de 5h du matin, contre le siège du commandement régional de la Gendarmerie nationale, situé au centre-ville de Ouargla, a fait un mort et trois blessés, selon le premier bilan du commandement de la Gendarmerie nationale. L'attentat, selon des informations recueillies par l'APS, aurait été perpétré par un terroriste qui voulait foncer à l'intérieur du siège du commandement à bord d'un véhicule, après un échange de tirs avec les éléments de la gendarmerie. L'explosion a occasionné d'importants dégâts à l'entrée principale du siège du commandement et à des bâtisses avoisinantes. Il faut dire que le sud algérien connaît ces derniers temps une recrudescence des actes terroristes. L'attentat du 3 mars 2012, qui a fait 23 blessés au centre-ville de Tamanrasset, revendiqué par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) -un groupe dissident d'Aqmi qui avait revendiqué dernièrement le rapt des diplomates à Gao au Mali- renseigne sur la présence d'éléments terroristes toujours actifs dans la région. Faut-il rappeler la destruction, il y a à peine quelques jours, de trois véhicules chargés d'armes en provenance de Libye vers l'Algérie. Le ministère tunisien de la Défense qui a donné cette information a précisé que les trois voitures circulaient dans la zone de Satah al-Hassan, à 100 km au nord de la «zone des trois frontières» entre la Libye, la Tunisie et l'Algérie. Il y a également lieu de rappeler la découverte, il y a quelques mois, par les services de sécurité algériens d'un arsenal de guerre : 15 missiles antiaériens portables SA-24 et 28 missiles sol-air SAM-7 de fabrication russe, en plus d'une importante quantité de munitions. Dissimulé sous le sable, dans le désert à environ 60 km au sud de In Amenas, près de la frontière avec la Libye, l'armement a été découvert grâce à des informations fournies par des contrebandiers et des passeurs actifs dans ce couloir du désert. Une autre cache d'armes a été découverte dans le même périmètre, selon des sources citées par les médias. Aucune confirmation officielle de ces découvertes n'a été donnée par l'Etat algérien. Cependant les responsables algériens n'ont cessé d'exprimer la crainte de la libre circulation des armes libyennes dans la région du Sahel où Aqmi est implantée. Le trafic d'armes en provenance de Libye a explosé depuis le conflit ayant fait chuter le colonel Kadhafi en août 2011, et le Sud désertique constitue un territoire immense et incontrôlable. H. Y.