Inénarrable Mohamed Boulhabib, Soussou, pour les intimes, cheville ouvrière du CS Constantine, se présente comme responsable des investissements, mais ses attributions au sein du club sont diffuses. Il acceptera d'endosser le titre de porte-parole que nous lui imposons en ce sens que responsable des investissements dans le monde du sport est un poste plutôt décalé. Quoiqu'il en soit, il usera de la finesse dans ses propos et répondra à sa manière aux sujets plutôt fâcheux comme la sécurité dans les stades et la nature quelque peu violente des supporters du CSC. Cela d'autant plus qu'au Forum des quotidiens L'Index et El Mouechir, dont il inaugure en tant qu'invité le premier numéro, étaient présents le directeur de wilaya de la sûreté accompagné de collaborateurs, un officier supérieur de la Gendarmerie national, un directeur de l'exécutif et quelques autres personnalités locales. L'essentiel des questions a tourné sur la venue de Roger Lemerre que Boulhabib confirme pour le 29 de ce mois «Il sera sur le banc de coaching lors de la rencontre amicale que le CSC disputera face à l'OGC Nice». Sur la nature de son contrat, Boulhabib sera moins disert tout en affirmant que «les deux parties gagneront au change sachant que Lemerre touchera la moitié du salaire convenu tandis que l'autre moitié lui sera versée en fonction des performances constatées en fin de saison. Soit, une place au podium, le titre ou la coupe d'Algérie. C'est un challenge qui l'a intéressé au premier chef. Nous vous en donnons pour preuve son accord pour diriger le CSC». Peu cohérent à mesure que le débat avançait, le responsable des investissements dira pourtant le contraire en soulignant qu'il s'agissait pour le staff dirigeant d'assurer «au moins sur une période de cinq années le maintien du CSC en première ligue professionnelle. Ce ne sera qu'à partir de cette période que nous envisagerons autre chose en ce sens que nous avons été convaincus de la solidité de la formation et surtout d'une politique bien claire de gestion de groupe. Bien entendu si la compétition est bancale au point de nous fournir l'occasion de jouer les trouble-fêtes nous ne nous en empêcherons pas». Pourquoi l'OGC Nice ? «Parce que c'est l'OGC Nice, une équipe respectable, mais il est également dans nos cordes de ramener le FC Barcelone. Mais vous n'imaginez quand même pas qu'un évènement de cette envergure puisse se dérouler à Constantine. Tout le peuple algérien devrait en profiter et c'est pour cela que notre pensée va au complexe du 5 juillet. Toutefois nos préoccupations sont plus terre-à-terre dans l'immédiat». Boulhabib fera part du redéploiement des activités du club, annonçant dans la foulée le lancement prochain d'un projet qui consisterait en la réalisation d'un hôtel de grand standing, un marché couvert et d'autres annexes à la cité Boussouf. Quant à la préparation durant cette intersaison, le responsable des investissements dira qu'il n'est pas exclu que le CSC quitte le centre implanté à Hammam-Bourguiba en raison de dysfonctionnements qui semblent s'annoncer. «Jusqu'à l'heure actuelle, le CSC est la seule formation sur les lieux et peut donc profiter des infrastructures disponibles dont notamment deux terrains dotés d'éclairage nocturne. Or, nous avons appris que bientôt quatre autres clubs seront sur place. Alors il ne sera pas question pour nous d'avoir à partager les aires d'entrainement. Du coup, nous envisageons de déplacer les joueurs vers le Maroc ou la Turquie.»