De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine
Le secteur de la Santé qui a vu ces dernières années des réformes importantes sur le plan organisation et répartition des structures à l'échelle nationale, semble arrivé difficilement à améliorer la qualité des soins offerts aux patients, qui ne cessent de soulever le manque de médicaments et de consommables dans les hôpitaux. Les proches des patients continuent d'acheter les seringues auprès des officines en cas d'hospitalisation d'urgence. Le retard dans la prise en charge des malades nécessitant des interventions chirurgicales à cause du nombre important des personnes à opérer continue de susciter la colère des patients d'autant plus que le nombre de chirurgiens ne peut répondre à la charge de travail. Cette situation oblige plusieurs patients à recourir aux cliniques privées pour ne pas attendre parfois des mois pour subir une intervention chirurgicale. Cependant même si les cliniques privées permettent de prendre en charge rapidement les patients, elles sont aussi critiquées par une partie des patients, qui les considèrent comme des structures dans les gérants ne cherchent qu'à encaisser de l'argent. Un jugement qui semble un peu loin de la réalité puisque généralement sur le plan médical elles répondent aux règles universellement admises en la matière. Mais pour ce qui du paiement c'est tout à fait normal qu'une prestation soit payée en conséquence. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, il existe une clinique médicale privée à khemis Miliana, celle-ci offre plusieurs prestations aux malades. Une nouvelle clinique attend l'autorisation d'ouverture, selon des sources locales elle sera opérationnelle incessamment. La wilaya de Chlef compte également une clinique privée qui offre la possibilité de prise en charge de plusieurs pathologies. Les patients peuvent également se faire soigner dans d'autres cliniques situées à Alger et autres wilayas du pays. S'agissant du respect des normes, les services de la direction de la Santé prennent les mesures nécessaires dictées par la loi en matière de contrôle. Ce qui signifie que ces cliniques doivent respecter les normes de l'activité médicale sinon elles risquent la fermeture. Généralement, une grande partie de la population semble satisfaite des prestations offertes par ces cliniques, lesquelles viennent réduire la pression qui pèse sur les hôpitaux. D'après certains médecins interrogés à ce sujet, ces cliniques fonctionnent pratiquement de la même façon que les hôpitaux en matière de normes d'exercice. Cependant des erreurs peuvent surgir dans le traitement des malades. Ces derniers ont leur cadre réglementaire de traitement. En somme, en attendant le développement rapide et efficace du secteur public de la Santé, l'apport du privé semble important pour prendre en charge en matière de santé une population en croissance continue.