Photo : M. Hacène Par Faouzia Ababsa «D'aucuns, au sein de la classe politique et de l'opinion publique, pensent que la faiblesse ayant caractérisé le rythme de l'action institutionnelle et des différents secteurs d'activité connexes a entraîné la généralisation du laisser aller dans le service public, la faiblesse du contrôle (…).» Ces propos sont de Mohamed Larbi Ould Khelifa, qui préside, depuis le début de cette législature, la troisième institution de l'Etat. Le président de l'APN ne partage pas cette appréciation, au demeurant collective, de l'hibernation de quasiment l'ensemble des services publics. Pour lui, il ne s'agit pas plus que d'une différence d'appréciation dans «l'évaluation et le diagnostic de l'action des institutions de l'Etat», tout en assurant que la libre expression des opinions est signe de bonne santé. L'ex-président de l'Académie de langue arabe se défendra de défendre l'exécutif. «(…) Néanmoins, nous ne défendons aucun secteur et n'accusons aucune partie lorsque nous disons que la critique et l'évaluation franche et rigoureuse diffèrent complètement de la propagation de l'esprit de catastrophe (…).» Ainsi, pour M. Ould Khelifa, critiquer l'absence des institutions de l'Etat dans les moments les plus fragiles, relève de l'esprit de catastrophe. D'autre part, le président de la Chambre basse du Parlement a indiqué que «cette législature devra être marquée par l'esprit de dialogue entre tous les députés quel que soit leur parti politique». «Les enjeux et les défis qui attendent notre pays, dans ce qui reste de cette décennie, exigent de nous d'approfondir le dialogue entre tous les courants politiques représentés au Parlement, qu'ils participent, s'abstiennent ou reportent leur participation au niveau de ses structures (…)» Sur un autre registre, le président de la Chambre basse a donné la feuille de route qui marquera cette session d'automne en ce qu'elle comporte comme projets de lois à débattre, à l'image de ceux portant loi de Finances pour 2013, la révision de la loi sur les hydrocarbures, le règlement budgétaire pour 2010, la lutte contre la violence dans les stades et l'organisation de la profession d'avocat, qui a fait couler beaucoup d'encre et suscité un mécontentement jamais égalé des robes noires. Pour sa part, le président du Sénat, toujours à la même occasion, a appelé à la révision du pacte économique que précèdera, d'après lui, un véritable dialogue entre les partenaires sociaux. Une révision, selon M. Abdelkader Bensalah, qui va dans l'intérêt de toutes les parties et qui réunit les conditions idoines pour la concrétisation de la stabilité du front social.