De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Les parkings sauvages sont-ils en train de compter leurs jours ? Ce serait la bonne nouvelle annoncée par le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, lors de sa réunion, la semaine dernière à Constantine, avec les walis de l'Est. Ainsi, l'anarchie dans le stationnement devrait disparaître et on pourra, dès lors, espérer voir l'ordre revenir dans les cités, sur les boulevards, dans les rues,…puisque les éventuels futurs gardiens de parking seront tenus de s'identifier auprès de l'administration locale pour un recensement préliminaire leur ouvrant droit à l'obtention d'un badge pour gérer les espaces devant accueillir des véhicules.Ce n'est là qu'une idée générale de ce que sera la gestion des parkings. Fraîchement annoncée, la mesure qui concerne les grandes métropoles n'est pas encore au stade de l'application. Car, il s'agirait de dissocier entre parkings gardés, c'est-à-dire octroyés par la municipalité en vertu des lois régissant les lieux publics au profit des souscripteurs, et aires de stationnement «gérées» par des gardiens autoproclamés, sans aucune autorisation de la municipalité. Et ces aires sont bien plus nombreuses que les parkings officiels, et on les trouve dans tous les points névralgiques des villes, surtout aux alentours des différentes institutions et administrations où une place de stationnement est difficile à trouver. En fait, les deux options requièrent une réorganisation en profondeur. Dans le premier cas, la gestion des parkings régis par la commune est entachée d'irrégularités faute d'un barème spécifique adopté par leur gérant. Les automobilistes s'acquittent des sommes allant de 30 à 50 DA avec en sus une condition : il ne faudra pas dépasser le temps imparti par les gardiens, auquel cas la facture sera revue à la hausse. Autre anomalie, aucun parking ne se soumet aux exigences des cahiers des charges, notamment en matière de reçus fixant le tarif de stationnement et qu'on doit délivrer aux usagers automobilistes. Constantine compte plus de trois aires de stationnement accréditées par la commission de wilaya, sans compter le parking à étages de Sidi Rached, qui peine à drainer les véhicules en raison de son implantation excentrée. En seconde zone, les villes renferment des couloirs de stationnement qui n'obéissent à aucune réglementation. Ils sont sous la coupe de jeunes qui se passent le relais, matin, après-midi, et soirée des fois. C'est cette catégorie que la tutelle veut encadrer. Mais avant d'y arriver, il importe de délimiter les espaces. Aucune indication n'est donnée pour l'heure. Qui sera apte à bénéficier de la gestion de ces futures aires de stationnement ? Seront-elles louées ou cédées à titre «symbolique» aux jeunes chômeurs ? Une chose est sûre, si l'ordre s'impose dans ce domaine, ça sera déjà un début de changement prometteur.