Photo : Sahel Par Younès Djama Alors que la campagne électorale amorce sa dernière ligne droite, les partis politiques en lice ont toujours droit à la même indifférence de la part des citoyens. Résignés, les leaders politiques n'ont que leurs discours creux, sans véritable message politique à offrir aux rares électeurs auxquels ils s'adressent. En somme, c'est la même litanie qui est servie. En dehors des promesses électorales, les candidats aux assemblées populaires et de wilayas n'ont pas grand-chose à offrir. Animant un meeting de campagne pour les élections locales du 29 novembre, Tahar Benbaïbèche, secrétaire général du parti Fadjr El Djadid, a déclaré qu'elles doivent marquer la «fin définitive de l'ère de la gestion hasardeuse» des affaires de la communauté et consacrer le retour du peuple aux commandes, ajoutant que «le citoyen algérien aspire au jour où il pourra être débarrassé des stigmates de la décennie noire et reprendre de nouveau espoir», assurant que cet espoir repose sur «notre capacité à proposer une alternative à la crise de confiance actuelle et à se départir des anciens réflexes qui ont causé beaucoup de torts au pays et à son peuple». En campagne dans la capitale, le président du parti Ahd 54, Ali-Fawzi Rebaïne, a plaidé pour la «décentralisation de la décision». Il a également relevé le «manque de prérogatives» accordées aux présidents d'APC, ce qui explique leur «incapacité à résoudre les problèmes des citoyens». En jouissant de toutes leurs prérogatives, «les élus pourront préserver et défendre les droits de leurs administrés», a-t-il dit, appelant la société civile à se mobiliser pour sensibiliser les citoyens à aller voter en masse le jour du scrutin. Le président du Front El Moustakbel, Belaïd Abdelaziz a appelé, à Theniet El Had (Tissemsilt), à choisir lors des prochaines élections locales des «cadres compétents ayant une vision et une expérience de gestion». Djamel Benabdeslam, président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), a appelé «à prendre exemple de la génération de Novembre pour édifier une Algérie forte de son peuple et de ses institutions». Il a considéré que «le message des martyrs, qui rêvaient d'un Etat algérien démocratique et souverain, nourri des principes de l'islam, n'a pas été bien conservé». Le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a appelé à asseoir une véritable «démocratie participative» afin de gagner la confiance du citoyen. «Il appartient d'asseoir une démocratie participative à même de permettre de susciter et d'ancrer le lien de confiance entre le citoyen et ses représentants dans les différentes assemblées élues», a estimé M. Sahli, lors d'un meeting. La promotion des ressources humaines, nationales et la réhabilitation du secteur agricole «qui peut largement subvenir aux besoins de l'Algérie», sont au cœur des préoccupations du Parti algérien vert pour le développement (Pavd), et son président Amara Ali. Il ajoute que l'autosuffisance alimentaire «doit s'opérer à partir de la dechra (village) et non pas par décision». Quid de la protection de l'environnement ?