Le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp), le Dr Mohamed Yousfi, a interpellé, hier, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, pour lui rappeler ses engagements pris dès sa prise de fonction quant aux revendications socioprofessionnelles des praticiens spécialistes de la santé publique. Il s'agit des trois points inscrits dans la plateforme des revendications relatives à l'amendement des statuts particuliers et du régime indemnitaire des praticiens spécialistes de santé publique, ainsi que la révision de la différence d'imposition des primes et indemnités octroyées par la tutelle aux praticiens spécialistes et les hospitalo-universitaires, respectivement de l'ordre de 35% et 10%. «Dès la première prise de contact avec nous, praticiens spécialistes de la santé publique, M. Ziari (Ministre de la Santé. Ndlr) nous a promis de prendre en charge ces revendications. Trois mois sont passés depuis son installation, nous n'avons toujours pas de réponse», a déclaré le Dr Yousfi, en marge de l'ouverture des 7es journées médicochirurgicales de la région centre, abritées par l'Institut supérieur de formation ferroviaire (Inff) de Rouiba. «Il est temps que M. le Ministre ouvre le dossier», a ajouté le syndicaliste, qui rappelle que le Snpssp, de pair avec le Syndicat national des praticiens de santé publique (Snpsp), a été le premier syndicat corporatiste à avoir déposé un projet d'amendement du statut particulier, soit en mars 2011. Le Dr Yousfi a salué, en outre, la disponibilité affichée par le premier responsable du secteur de la santé quant à examiner la question du service civil dont les praticiens spécialistes demandent l'abrogation. Le syndicaliste a indiqué, à cet effet, que les services de M. Ziari et les professionnels du secteur ont installé une commission mixte avec pour but la réorganisation du service civil dans le secteur de la santé. Mais le Dr Yousfi tempère en affirmant que : «A défaut de la supprimer (La disposition. Ndlr), nous estimons qu'il y a lieu d'en faire une mesure incitative et non plus répressive comme elle se fait à l'heure actuelle !». Le nouveau ministre de la Santé a également entrepris d'autres mesures d'apaisement, notamment l'annulation des ponctions «discriminatoires infligées par l'ancienne Administration à l'encontre des praticiens spécialistes». Par ailleurs, saluant les efforts du nouveau ministre de la Santé pour un meilleur rapprochement entre la tutelle et les professionnels du secteur, le Dr Mohamed Yousfi a estimé que M. Ziari a hérité d'un secteur sinistré, faisant porter la responsabilité à son prédécesseur, Dj. Ould Abbès. Durant les deux années de gestion du secteur par M. Dj. Ould Abbès, jamais le secteur de la santé n'avait connu une instabilité aussi permanente que celle qui a prévalu durant ce laps de temps. Devant l'impasse et l'absence de dialogue entre responsables et professionnels, le seul moyen de contestation était la grève. Les praticiens spécialistes rendent pour seul responsable Dj. Ould Abbès quant à la pénurie récurrente des médicaments. Y. D.