Un nouvel accord régional sur les règles d'origine sera opérationnel à partir du 1er janvier 2015 par les pays ayant conclu des accords d'association avec l'Union européenne. C'est ce qu'a annoncé, hier à Alger, M. Saïd Djellab, directeur du suivi des accords de libre échange au ministère du Commerce. Dans une déclaration à la presse en marge d'une rencontre organisée par Care (cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise) sur les bénéfices possibles pour les entreprises algériennes des accords d'associations, M. Djellab a indiqué que l'Algérie est en train de préparer la révision des règles d'origine contenues dans le protocole n°6 de l'accord d'association avec l'Union européenne. Des négociations seront ainsi engagées, selon ce responsable, avec tous les pays de la rive sud de la Méditerranée, ayant conclu des accords de libre échange avec l'UE. Lesquelles négociations permettront, selon M. Djellab, à chaque pays de proposer de nouvelles règles d'origine qui répondent au niveau technologique de son tissu industriel. «L'Algérie est en train d'engager, et ce depuis deux ans, des discussions avec les opérateurs économiques algériens pour recueillir leur point de vue et les associer à l'élaboration des propositions que présentera le pays lors des négociations», a-t-il indiqué. Pour évaluer l'impact de l'accord d'association, des études périodiques seront réalisées, notamment avec l'entrée en vigueur du nouveau schéma sur le démantèlement tarifaire. «Ces études permettront de faire des évaluations et de solliciter la révision de telle ou telle règle, conformément aux dispositions de défense commerciale contenues dans l'accord», a-t-il expliqué. La révision du calendrier du démantèlement tarifaire a permis de rétablir les droits de douanes pour 1 058 positions tarifaires. Pour exploiter d'une façon constructive cet accord, il est impératif, selon M. Djellab, pour les entreprises nationales de s'y intéresser davantage. Et ce, en intégrant une politique axée sur la compétitivité et l'attractivité. Pour le DG d'Algex, M. Mohamed Bennini, l'ouverture économique de l'Algérie a été «mal entamée» et même «excessive», estimant qu'«il n'y a pas eu suffisamment de mesures de protection et de sauvegarde de l'économie nationale». Il a déploré dans ce sens l'absence d'une vision à l'exportation et d'instruments efficients de mise en œuvre et de suivi des accords de libre échange conclus par l'Algérie. B. A.