Le marché du pétrole est «relativement équilibré» et les cours du brut sont à un niveau satisfaisant, ce à quoi aspire l'Opep qui se réunit aujourd'hui en conférence ministérielle à Vienne, pour examiner l'évolution du marché et discuter de la succession du secrétaire général actuel de l'organisation, le Libyen Abdallah El-Badri, dont le mandat se termine à la fin de l'année. La situation du marché est bonne, il est «relativement équilibré» a déclaré Rostam Ghassemin, ministre iranien du Pétrole, cité par des agences de presse. Le ministre émirati est également de cet avis. Les douze pays membres de l'organisation pétrolière pourraient reconduire le plafond collectif adopté en décembre 2011, qui limite l'offre totale de l'Opep à 30 millions de barils par jour (mbj). Les cours du baril, qui se sont stabilisés autour de 110 dollars à Londres au cours des deux derniers mois, «sont OK pour le moment, ils ne sont pas trop élevés, mais restent à un niveau satisfaisant, a estimé Ghassemin. Interrogé sur la nécessité d'une baisse de production, le ministre a cependant indiqué que ce sujet devrait être discuté aujourd'hui. L'Opep pompait en octobre dernier 31,16 mbj de brut, selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE), très au-dessus du plafond établi et ce, en dépit de l'effondrement de la production iranienne (-25% en un an), l'Arabie saoudite ayant nettement gonflé son offre pour compenser, et d'un fléchissement de la consommation énergétique mondiale dans un contexte économique incertain. L'Iran est souvent catalogué de «dur» parmi les membres de l'organisation viennoise. Sa production est sévèrement affectée par les sanctions internationales contre le pays, dont un embargo pétrolier de l'Union européenne entré en vigueur en juillet. Ghassemin s'était élevé, en juin dernier, contre la surproduction des pays du Golfe, accusés de déstabiliser les prix. Lors de la réunion d'aujourd'hui, les membres de l'Opep devraient par ailleurs discuter de la succession du secrétaire général actuel de l'organisation, le Libyen Abdallah El-Badri, dont le mandat se termine à la fin de l'année. Après le retrait, début décembre, d'une candidature équatorienne, les candidats présentés par l'Iran, l'Irak et l'Arabie saoudite restaient en lice pour ce poste. Nous espérons que le candidat iranien recevra le soutien d'autres Etats membres, a indiqué Rostam Ghassemi. Désigné pour un mandat de trois ans, le secrétaire général de l'Opep a essentiellement une fonction de représentation, mais est également chargé de favoriser le rapprochement entre les vues souvent divergentes des Etats. Les discussions au sein de l'Opep pourraient être compliquées, par l'absence à Vienne de deux ministres, le Vénézuélien Rafael Ramirez, qui a renoncé à son déplacement à quelques jours d'un scrutin régional dans le pays, et le Koweitien Hani Hussein, alors que la formation d'un nouveau gouvernement dans son pays était imminente. Y. S.