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Alger et Paris tracent une feuille de route en cinq points
Elle succèdera au partenariat d'exception
Publié dans La Tribune le 18 - 12 - 2012

De notre correspondant à Paris
Merzak Meneceur

Cinq ans après Sarkozy, un chef d'Etat français est de retour en Algérie pour une visite d'Etat de deux jours très attendue qui suscite
un grand intérêt de ce côté-ci de la Méditerranée.
Préparé soigneusement depuis de longs mois par des échanges téléphoniques avec son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, et par plusieurs ministres français dépêchés à Alger, celui qui foulera le sol algérien au début de cet après-midi, après donc son prédécesseur mais aussi Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac, croit profondément au succès de sa première visite d'Etat présidentielle qui sera à même de relancer et de réorienter la coopération algéro-française dans tous les domaines.
L'intérêt et l'espoir que suscite cette visite, font que François Hollande débarque à la tête d'une forte délégation. Il est accompagné par pas moins de dix ministres, qui rencontreront leurs homologues algériens au moment de son tête-à-tête avec Abdelaziz Bouteflika. Prendront place également dans l'avion présidentiel français une dizaine d'élus, dont Jean-Pierre Raffarin, le «Monsieur Algérie», Jean-Pierre Chevènement et Elisabeth Guigou, une quarantaine de chefs d'entreprise, dont ceux de Lafarge, de la RATP, d'Alsthom et Sanofi-Aventis, et des personnalités comme la chef d'orchestre Zahia Zouani, l'historien Benjamin Stora et l'acteur Kad (de son vrai prénom
Kaddour) Merad. Une centaine de journalistes accrédités pour couvrir l'évènement sont à Alger depuis hier.
Citant l'entourage du président français, Le Monde reprend ses propos où il est souligné que : «L'idée n'est pas de refonder la relation franco-algérienne, mais de lui donner la stabilité dont elle a besoin. François Hollande, poursuit-il, par son parcours, par son tempérament, peut donner à cette relation la sérénité dont elle a besoin. Il n'y va pas pour faire du business, mais de la politique.» Dans cet article des deux envoyés spéciaux à Alger du quotidien parisien du soir, il est question de «déclic». «Le ‘‘déclic'', écrivent-ils, se concentre en effet surtout sur la déclaration commune solennelle de trois pages que devraient publier ensemble M. Hollande et le président algérien, Abdelaziz Bouteflika. Son préambule posera les bases de la nouvelles relation ‘'d'amitié et de coopération entre la France et l'Algérie‘', assorti d'une feuille de route en cinq volets sur le dialogue politique, la dimension humaine (échanges, circulation), la coopération et les relations économiques.» Ce document succédera donc au traité portant sur un partenariat d'exception signé entre
Bouteflika et Chirac en 2003.
La proximité de Hollande avec l'Algérie, considéré comme un atout qui pourrait servir une relation apaisée, de confiance, ne se voilant pas la face sur la question mémorielle et porteuse de projets fructueux tant pour Alger que Paris, est également mise en évidence par certains organes de presse, le quotidien de droite Le Figaro allant même jusqu'au «Hollande l'Algérien» pour titrer un long article. Après l'avoir ainsi estampillé, Le Figaro relève que «le Président effectue cette semaine sa première visite d'Etat dans un pays qu'il connaît bien et où il s'est rendu plusieurs fois ces dernières années» et que «l'Algérie a aussi contribué à définir son identité politique, contre son propre père et contre les caciques du PS».
Le père ? C'était un sympathisant de l'OAS, d'extrême droite. «François Hollande se situe aux antipodes du point de vue paternel», relève Le Figaro, soulignant que c'est «cette expérience personnelle» qui lui a permis «d'affirmer ses convictions, comme il le dit lui-même, cette ‘'part d'intimité‘' dans le rapport à l'Algérie que perçoivent les collaborateurs à l'Elysée…» Une expérience marquée aussi, et surtout, par son séjour algérien de huit mois, en 1978, pour accomplir son stage ultime d'énarque. Et c'est en 2006 que Hollande dit tout ce qu'il pense des socialistes français et la guerre d'Algérie dans son livre Devoirs de vérité. Le Figaro écrit :
«Pour lui, la guerre d'Algérie est une tragédie nationale dans laquelle sa famille politique s'est avilie. Dans un chapitre intitulé ‘'Notre responsabilité coloniale'', il dénonce la ‘'gauche qui a sombré moralement en 1956 en envoyant le contingent, en confiant les pouvoirs civils aux instances militaires et en acceptant la torture ‘'. Le premier secrétaire du parti socialiste ajoute un peu plus loin : ‘' La Sfio (l'ancêtre du parti socialiste d'aujourd'hui) a perdu son âme dans la guerre d'Algérie. Elle a ses justifications, mais nous avons encore des excuses à présenter au peuple algérien''».
Et c'est justement ce que lui rappelle le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) dans une déclaration rendue publique hier après-midi. Publié sous forme d'appel à François Hollande, le texte du Mrap demande, notamment, «reconnaissance et condamnation des crimes coloniaux, reconnaissance et condamnation des crimes contre l'humanité, en particulier pendant la guerre d'Algérie». Pour cette association : «Ces mesures prioritaires permettraient de favoriser les meilleures conditions pour un réel traité d'amitié entre les peuples Français et Algériens…». Le Mrap conclut : «Monsieur le président, votre voyage en Algérie sera symbolique : celui de la fraternité ou celui du reniement. Votre élection sur le thème du ‘'changement c'est maintenant ‘'prendrait alors tout son sens, celui attendu par des millions de Français et d'Algériens qui ont besoin que les plaies ouvertes avec cette période du colonialisme et tout particulièrement de cette guerre d'Algérie, se cicatrisent enfin, après 50 années de négationnisme historique.»


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