Les cancers urologiques ont connu une incidence importante ces dernières années. Rien qu'à Annaba, pas moins de 800 cas de cancers urologiques ont été enregistrés ces cinq dernières années par le service d'urologie du Centre hospitalo-universitaire (CHU) d'Annaba. C'est ce qu'a révélé le chef de ce service, le Pr Abdelkrim Kadi. Il intervenait lors des journées urologiques «Ethique et pratiques urologiques» organisées, récemment, par la faculté de médecine de l'université d'Annaba. Selon le Pr Kadi, également recteur de cette université, «ce chiffre est considérable, ce qui nécessite pour le réduire une sensibilisation des patients au dépistage et une multiplication des rencontres entre spécialistes». Plus de 250 conférenciers venus de France, de Tunisie ainsi que de différentes régions du pays prennent part à ces journées médicales qui s'inscrivent dans le cadre de la formation continue des médecins. De son côté, le Pr Kheireddine Chettibi, du service d'urologie du CHU d'Annaba, a estimé que les cancers urologiques (prostate, rein, vessie, testicule) demeurent d'actualité et représentent une «grande priorité» dans l'action de recherche au niveau du service d'urologie en vue d'une prise en charge plus adéquate. Ainsi, a-t-il ajouté, «en plus de l'état des lieux concernant la prise en charge des cancers urologiques et l'identification des actions prioritaires à entreprendre, cette rencontre constitue un cadre idoine pour la concertation et l'échange d'expériences et de connaissances dans ce domaine». Il faut dire que le cancer de la prostate est, aujourd'hui, un problème de santé publique important par sa fréquence. Chez l'homme, c'est le cancer le plus fréquent et la deuxième cause de mortalité après le cancer broncho-pulmonaire. Ainsi, plus il est détecté tôt, mieux il est traité. Les spécialistes recommandent un dépistage après 50 ans. A condition d'être diagnostiqué précocement, le cancer de la prostate peut être correctement traité. Cette détection passe par un suivi régulier se basant, actuellement, sur deux examens : un dosage du PSA (protéines synthétisées par la prostate, présentes en concentrations élevées en cas de pathologie de la prostate), et le toucher rectal. Aujourd'hui, on recommande un contrôle annuel à partir de 50 ans mais, pour certains hommes à risque (notamment ceux ayant des antécédents familiaux), ces examens pourraient être pratiqués dès 40 ans. Cette rencontre a été, également, l'occasion de passer en revue des thèmes liés à «la prise en charge des cancers urologiques et des tumeurs du testicule», aux «spécificités de la communication médicale, particularités et contraintes» et aux «infections urinaires, nosocomiales». R. S.
Brèves... Brèves... Brèves... Brèves... Les traitements de la sclérose en plaques en débat La sclérose en plaques (SEP) est au centre des débats, à l'occasion d'une rencontre scientifique, organisée à l'hôtel Hilton. Il est également question d'une nouvelle molécule innovante qui sera mise très prochainement à la disposition des praticiens et des patients algériens. Ce nouveau médicament dont le principe actif permet d'atténuer les symptômes et ralentit la progression de la sclérose en plaques, est une maladie inflammatoire qui touche le système nerveux, central. Organisé par le laboratoire Novartis, cet événement est l'occasion de discuter du diagnostic de la maladie et des nouveautés en matière de thérapie. Cette affection touche près de 2,5 millions de personnes dans le monde. En Algérie, quelque 10 000 cas de sclérose en plaques sont diagnostiqués, affirment les neurologues.
Rencontre internationale sur le cancer du sein L'épidémiologie et la pathologie du cancer du sein dans le monde arabe sont au cœur d'une rencontre scientifique, aujourd'hui et demain, à l'hôtel Sheraton d'Alger La génétique et la pathologie du cancer du sein, les progrès de la radiothérapie, l'hormonothérapie et la chimiothérapie du cancer du sein ainsi que la présentation de cas seront les thèmes autour desquels sont axées ces journées de formation médicale, continue, organisées par la Société algérienne d'oncologie médicale (Saom) en collaboration avec l'association des médecins arabes de lutte contre le cancer (Amaac).Un panel d'experts algériens, français, égyptiens, saoudiens, jordaniens et marocains prennent part à cette manifestation scientifique d'envergure internationale.